ELLE EST LOIN, l’époque où les Coréens inondaient l’Europe de produits rafistolés vendus à bas prix. À l’image de son partenaire Hyundaï, Kia a enfourché le cheval de la modernité pour devenir un acteur majeur sur l’échiquier mondial. Kia et Hyundai (5 millions de véhicules vendus, quatrième groupe à l’échelon de la planète), vivent malgré tout leur vie séparément, en puisant abondamment, comme Peugeot et Citroën, dans la base de données communes.
Un moment distancé par son rival et ami, Kia a prestement refait son retard en sponsorisant des grands événements, en investissant dans le football (Girondins de Bordeaux) ou en exploitant la notoriété de Rafael Nadal, son ambassadeur itinérant. Mais ce qui a surtout contribué à la réputation de Kia, c’est la fameuse garantie de sept ans désormais applicable à tous ses produits. Le Sportage troisième génération, pendant du Hyundai IX 35, bénéficie évidemment de cette protection.
À part les éléments mécaniques, il est difficile d’établir un lien de parenté entre les deux. Au relatif classicisme du IX 35, le Sportage oppose un style plus évolutif. Peter Schreyer, l’ancien patron du design d’Audi, est passé par là.
De profil, le Sportage rappelle pourtant le Qashqai. Avec sa ceinture de caisse épaisse, ses flancs creusés, ses vitres de hauteur réduite et sa ligne de toit qui se termine à la façon d’un coupé, il rassure et attire l’œil du profane.
SUV plus que 4X4 pur et dur, il se veut d’abord urbain et familial. Sur route, le CRDI 136 ch lui permet néanmoins d’avaler les kilomètres sans soucis. Et pour ceux qui auraient la tentation de s’écarter du bitume, Kia propose une version 2 l 136 ch Diesel intégrale, boîte mécanique ou automatique, dotée du Dynamax, un système qui anticipe les besoins d’adhérence supplémentaires sans que le conducteur ait besoin d’intervenir.
Compte tenu des aspirations du moment, ce sont les versions 4X2 qui devraient rallier une majorité de suffrages. En France, elles représentent 60 % des ventes. Le Sportage est donc essentiellement une alternative au break ou à la berline. De ce point de vue, Nissan, a été précurseur. À l’instar de ses semblables, le Tiguan, le Kuga et le 3008, le Sportage joue donc sur le registre « soft ». Plus encore lorsqu’apparaîtront en fin d’année le 1,6 l essence et le 1,7 l Diesel stop and start.
L’impressionnante habitabilité du Sportage, fruit de l’augmentation de ses dimensions, + 9 cm en longueur, + 6 cm en largeur (seule la hauteur diminue – 60 mm) permet de voyager à l’aise dans une ambiance agréable. Au niveau qualité, le Sportage n’atteint certes pas le degré de perfection d’un Audi Q5. Mais les prix, pourtant pas spécialement câlins, ne sont pas comparables non plus.
Avec ce Sportage à la fois rassurant et valorisant, Kia tient une arme redoutable. Et le constructeur coréen n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Au Mondial, la marque coréenne présentera la Pop, une mini au style décoiffant.
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