Si le tabagisme majore l’ostéoporose et les bouffées de chaleur à la ménopause, il semble que certaines femmes soient plus à risque que d’autres. Pour des chercheurs de l’université de Pennsylvanie, les fumeuses porteuses de certains variants génétiques sont plus susceptibles de présenter des bouffées de chaleur. « Ces femmes (...) pourraient tirer davantage de bénéfice à se voir proposer des méthodes plus agressives pour arrêter le tabac », souligne Samantha Butts, de l’université de Pennsylvanie et auteur principal de l’étude.
Les chercheurs ont construit leur travail sur une cohorte de 296 femmes, n’étant plus en âge de procréer, cohorte qui avait été suivie auparavant sur une durée de onze ans dans la Penn Ovarian Aging study. L’équipe de Butts a exploité les résultats d’analyses sanguines ainsi que les données du dossier médical concernant la parité, la ménopause et la consommation de tabac et d’alcool. Les fumeuses ayant des polymorphismes dans certains gènes avaient un risque plus élevé d’avoir des bouffées de chaleur que les autres.
« Les toxines de la cigarette, supposées provoquer des bouffées de chaleur, sont aussi présentes dans l’environnement sous différentes formes, remarque la chercheuse. Ce qui signifie que même des non-fumeuses porteuses de ces polymorphismes pourraient être plus à risque d’avoir des bouffées de chaleur. » Pour les chercheurs, il n’est pas exclu non plus que ces polymorphismes associés au tabac aient des répercussions sur l’état de santé globale à la ménopause et sur la fonction reproductrice chez les femmes plus jeunes.
JCEM, numéro de juin 2012.
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