Bouches-du-Rhône : l'Ordre aux côtés des spécialistes en colère

Publié le 05/10/2003
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De notre correspondante

Cet été, 169 spécialistes de secteur I appliquant des DE ont reçu un courrier de la caisse des Bouches-du-Rhône les menaçant de sanctions. La nouvelle coordination des spécialistes de Provence (COSPE Provence), qui encourage ces DE, a déclaré sa solidarité lors de son assemblée générale, qui a réuni une centaine de médecins de la région.

A l'époque, la coordination avait averti que ces DE allaient se généraliser. Elle avait précisé que les éventuelles sanctions financières seraient répercutées sur le montant des dépassements et que les sanctions de déconventionnement seraient « immédiatement suivies d'une réaction solidaire de tous ».
Elle vient de recevoir le soutien de l'assemblée plénière du conseil départemental de l'Ordre des Bouches-du-Rhône. Il a affirmé son soutien aux « démarches des spécialistes de secteur I dans leurs revendications relatives à leur rémunération dont le niveau actuel porte atteinte à leurs possibilités d'exercice et limite par là même leur indépendance ». Il déplore que « des mesures discriminatoires entre les spécialistes aient été décidées par le ministère ». En outre, l'Ordre départemental souhaite « la meilleure compréhension possible de la part des services de la CNAM » pour qu'aucune des sanctions annoncées ne soit appliquée. D'autant, souligne l'Ordre, que les spécialistes « se trouvent placés dans une période transitoire au cours de laquelle ils souhaitent maintenir la qualité des soins qu'ils prodiguent ».
Un texte « sans ambiguïté », commente le Dr Christian Cautiello, l'un des animateurs de la coodination, qui se réjouit à la fois de ce soutien et du développement des actions des médecins de la région. Les participants à la dernière réunion de la coordination, tenue à Marseille la semaine dernière, ont estimé que la réévaluation « dérisoire » de 2 euros pour certaines consultations ne résolvait aucun des problèmes posés. Aussi la COSPE Provence déclare-t-elle « assumer toutes ses responsabilités » en encourageant les médecins à poursuivre leurs investissements en matériel, personnels et FMC, garants de la qualité des soins, quel que soit le montant des tarifs opposables, et en répercuter les coûts sur leurs honoraires.

Françoise CORDIER

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7397