Le tribunal de grande instance (TGI) de Marseille a choisi mardi de mettre en suspens jusqu’au 9 mai sa décision sur le sort du Grand conseil de la mutualité (GCM), en cessation de paiement et en redressement judiciaire depuis novembre. « Le procureur a précisé qu’il n’était pas contre une nouvelle prolongation de six mois de la période d’observation, c’est une sacrée bonne chose », commente Robert Peiron, délégué CGT « très content » de ce bol d’air offert aux onze centres de santé et à la clinique de Bonneveine, membres du réseau mutualiste des Bouches-du-Rhône menacés de fermeture. Deux experts de la Fédération nationale de la Mutualité française (FNMF) ont été mandatés par le tribunal pour « descendre » dans la région afin de « clarifier un peu plus les finances » du dossier, précise le syndicaliste.
Premier réseau de soins après l’hôpital, les 54 services de soins et d’accompagnement mutualistes de la région prennent en charge chaque année 200 000 patients et emploient 1 200 salariés.
Lesté d’une ardoise de quatre millions d’euros, le Grand conseil de la mutualité est soumis à un plan d’équilibre budgétaire que les professionnels de santé n’ont jamais validé.
« Il y a quand même du mieux avec l’arrivée de Patrick Verdeau, le nouveau directeur général », analyse Robert Peiron.
Les professionnels de santé mènent les négociations sur deux fronts : une augmentation de 10 % du volume horaire des consultations (sur lequel il y aurait consensus) ; l’élaboration d’un contrat mixte avec une rémunération au forfait pour le travail en coordination et à l’acte pour les consultations. Sur ce dernier point, « les syndicats de médecins n’ont pas encore été consultés », nuance Robert Peiron, pour qui « on en est au début du commencement ».
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