Depuis sa première autorisation au début des années 1990, Botox a été autorisé dans de nombreuses indications, notamment le traitement de la déformation dynamique du pied en équin chez l’enfant de plus de 2 ans souffrant de paralysie cérébrale et le traitement de la spasticité des membres supérieurs et/ou inférieurs chez l’adulte. La cause la plus courante de spasticité chez l’enfant est la paralysie cérébrale, qui touche environ 1 633 enfants par an, soit une incidence de 2 pour 1000. Souvent causée par un événement périnatal (grande prématurité, complications lors de l’accouchement…), elle n’est parfois décelée qu’après quelques mois. Elle entraîne une rigidité musculaire qui va parfois jusqu’à des spasmes importants, douloureux et incontrôlables. « La spasticité des jambes peut empêcher de courir et de marcher et même d’être confortablement debout ou assis dans un fauteuil roulant. Celle des bras gêne l’enfant pour s’habiller, manger seul ou écrire. L’intellect est préservé dans 75 % des cas et certains jeunes font des études supérieures », explique le Dr Emmanuelle Chaleat-Valayer (centre Médico-chirurgical de Réadaptation des Massues à Lyon).
préservation cognitive
Botox agit en relaxant les muscles des bras et des jambes, ce qui permet à l’enfant de participer à des programmes de rééducation et d’acquérir de nouvelles aptitudes physiques. Réversible, son effet dure de 3 à 6 mois et les injections doivent être espacées de 3 mois minimum. « Les autres traitements consistaient à administrer par voie orale des myorelaxants qui peuvent générer des troubles cognitifs et un état de somnolence et, en dernier recours, à pratiquer des interventions chirurgicales irréversibles. Les enfants traités tôt par Botox ne sont pas opérés ou opérés moins souvent », souligne le Pr Bernard Paratte (Centre Hospitalier Universitaire de Besançon).
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