Parmi les 44 membres de la commission Attali, un seul médecin : le Dr Boris Cyrulnik, neurologue et psychiatre, pape de la « résilience ».
Comme ses 43 comparses « attaliens », il s'explique sur ses motivations dans une note annexée au rapport remis aujourd'hui à Nicolas Sarkozy. «L'économie m'est étrangère, reconnaît-il en préambule, mais en étudiant les facteurs de résilience, j'ai toujours été frappé de voir comment, face à une même situation de catastrophe naturelle ou culturelle, certains groupes recommencent à bâtir, alors que d'autres restent prisonniers du fracas.» Or, comme d'autres, Boris Cyrulnik en est persuadé : la vraie faiblesse de la croissance économique est d'ordre culturel. Au sein de la commission, c'est donc davantage au chapitre « éducation » qu'au chapitre « santé » que le psychiatre a porté sa pierre – une des «huit ambitions du rapport s'intitule «Préparer la jeunesse à l'économie du savoir et à la prise de risque», et son premier chapitre milite pour «une éducation qui forme des générations créatives et confiantes».
«Les tout-petits élevés dans des milieux sensoriellement appauvris ralentissent le développement de leur intelligence et deviennent des craintifs sociaux», fait valoir le psychiatre, dont l'ambition affichée est d'éviter de transformer les enfants, puis les adolescents, en «nourrissons géants».
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