Je me promenais l'autre soir, en liberté, sans laisse ni muselière. C'était la pleine lune; les petits chemins de traverse étaient éclairés, chacun de mes confrères, pardon, congénères pouvait profiter de découvertes surprenantes, intéressantes, des dernières odeurs de l'été et des premières effluves d' automne, des petits recoins inexplorés, bref, c'étaient d'agréables moments...
J’ai vu alors un confrère, pardon, congénère, marcher à pas comptés dans l'allée centrale allant et venant selon toujours la même trajectoire, rejoint bientôt par d'autres confrères, pardon, congénères (on m'a dit qu'ils étaient maintenant 10 000 mais je ne l'ai pas cru !) tous avec des muselières et leur laisse traînant derrière eux....
« De quelle race êtes vous donc pour vous ennuyer à 100 sous de l'heure alors qu'il y a tant de choses à découvrir ? », l’interrogeais-je.
« Nous sommes des toutoubibs, du genre "capistus precautionnosus". Nous faisons ce qu'on nous dit de faire. Nous faisons où on nous dit de faire. Nous devons rester précautionneusement dans le chemin tracé par nos autorités, me répondit leur chef un peu géné. Nos laisses servent à rattraper ceux qui dévient dans les plus brefs délais... »
« Mais.... pourquoi ? », lui demandais-je un peu naïvement.
« Pour avoir notre récompense, notre susucre à la fin de l'année et la
caresse de nos autorités, bons toutoubibs que nous sommes.»
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