Une épidémiologie en mouvement
Une étude effectuée à New York (D. Nash) montre qu'en 2001 6 478 cas d'infection par le VIH ont été diagnostiqués (81 cas pour 100 000 habitants ; 35% de ces cas nouvellement diagnostiqués touchent des femmes ; l'incidence est cinq fois plus importante chez les Noirs (53 % des cas diagnostiqués) et deux fois et demie plus élevée chez les Hispaniques. Surtout, on retiendra que 27 % de ces patients sont diagnostiqués au stade sida, ce qui représente un échec tant en termes de prévention de la transmission de l'infection que pour la prise en charge des malades eux-mêmes (il faut dire que la notification des nouveaux cas n'est obligatoire que depuis juin 2000 à New York).
Par contre, une étude menée par le CDC sur près de 80 000 personnes atteintes du sida et mortes entre 1987 et 1999 (à New York mais aussi à San Francisco) montre que si sur l'ensemble de la période, 88,3 % de ces décès semblent imputables au sida, le pourcentage de décès non liés à l'infection (11,7 % globalement) augmente notablement avec le temps : 10 % ou moins jusqu'en 1995 mais 22,9 % en 1999. « Cela veut dire, conclut R. Selik, que l'on ne peut plus analyser l'impact du Sida sur la mortalité, uniquement en dénombrant les patients atteints de Sida et décédés. » Une nouvelle démonstration du fait que l'on a réussi à chroniciser une maladie qui, il n'y a pas si longtemps, tuait rapidement.
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