« Panique au Plazza », de Ray Cooney

Bonne humeur obligatoire

Publié le 12/02/2002

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THEATRE

PAR ARMELLE HELIOT

Evidemment, il faut être en forme pour accepter de partager dans la bonne humeur ce vent de « Panique au Plazza » qui souffle au théâtre des Variétés. La pièce a été légèrement rafraîchie - allusions à la campagne électorale en cours et au Premier ministre d'aujourd'hui, notamment - mais conserve toutes les qualités du label Cooney. Situations qui paraissent inextriquables, mais finissent toujours par se résoudre, entraînant une nouvelle catastrophe.

Sous la houlette vive et blagueuse de Pierre Mondy, les comédiens rompus à l'exercice s'en donnent à cur-joie sous le regard d'un Franck De La Personne qui compose un directeur psycho-rigide savoureux, éternellement dépassé par les horribles événements. Le ressort de cette belle mécanique est enfantin : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Pourquoi ne pas prévenir immédiatement que l'on a trouvé un cadavre sur le balcon de sa luxueuse suite ? Il n'y aurait pas de pièce et le placard ne serait pas utile... au cadavre !
Martin Lamotte et Eric Metayer forment un duo clownesque épatant, le mort est très bien joué par Olivier Lecoq - mais, si, mais si ! et d'ailleurs, le mort est-il mort, c'est là la question -, Arièle Semenoff, Stéphanie Lagarde, Véronique Hubert ont du pep et s'amusent, Julien Cafaro joue les garçons cupides avec une belle conviction et Jean-Philippe Beche, en grand dadais de mari qui a de justes inquiétudes, est parfait. Bien sûr, tout cela est parfois tiré vers le quiproquo sexuel un peu lourdingue, bien appuyé, au cas où nous n'aurions pas compris. Mais, répétons-le, il y a une question de dosage, d'ajustage du rythme qui ne se trouve qu'au fil des représentations. Pas de panique. Ça va marcher.

Théâtre des Variétés, à 20 h 30 du mardi au samedi, en matinée le samedi à 17 h et le dimanche à 15 h 30. Durée : 3 h. (01.42.33.09.92.)

A. H.