UN TRAITEMENT par acide folique semble capable de limiter une lésion cancéreuse ou de favoriser sa régression. C’est ce qu’annonce une équipe d’ORL italiens, Giovanni Almadori (Rome) et coll., après avoir testé le traitement chez des patients atteints d’une leucoplasie laryngée.
Le travail italien est de petite envergure, puisqu’il a porté sur 43 patients. Après enrôlement, ils ont été traités par de l’acide folique à raison de 5 mg, trois fois par jour pendant six mois. La progression de la lésion laryngée était évaluée mensuellement. Au terme de cette période, chez 31 des 43 sujets, une réduction d’au moins 50 % de la taille de la lésion a été constatée. Plus précisément, chez douze d’entre eux (28 %), la leucoplasie avait totalement régressé ; dans 19 cas (44 %), la taille de la lésion avait diminué de plus de 50 %. Enfin, chez 12 patients (28 %), aucune amélioration n’a été constatée.
Les chercheurs ont noté qu’à mesure que le taux sérique de folate s’élevait celui d’homocystéine diminuait. Ce fait n’a rien d’étonnant, dans la mesure où les études chez l’homme, mais aussi chez l’animal, ont mis en évidence une baisse en folate et une homocystéinémie élevée au cours de certains cancers.
Même si ce travail donne des résultats moins positifs qu’une autre étude, plus petite, associant un rétinoïde à un protocole préventif, les auteurs insistent sur l’absence de toxicité de l’acide folique. Il pourrait donc être proposé en association à d’autres traitements visant des muqueuses génétiquement altérées, surtout en cas de carence en folate.
« Cancer », à paraître le 15 juillet 2006.
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