BMW série 7 : l'avenir est en marche

Publié le 04/02/2002
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Deux ans après la commercialisation de la Mercedes Classe S, BMW reprend la main en lançant sur le marché une limousine de haute volée.

Pas de doute, Munich a mis le paquet. Esthétiquement, la rupture avec l'ancienne série 7 est nette. Brutale, estiment les amoureux de berlines classiques. Les designers bavarois nous avaient rarement habitués à autant d'audace. Si la face avant de cette série 7 conserve un incontestable lien de parenté avec son aïeule, il n'en va pas de même pour la partie arrière assez tourmentée.
Cette dichotomie stylistique est toutefois quantité négligeable en regard de la débauche de technologie déployée. Choc culturel garanti... sur facture forcément salée !
En réalité, la série 7 apparaît comme une sorte de laboratoire ambulant. Un véhicule gavé de nouveautés au service d'un conducteur qui n'a plus qu'à se laisser porter par le vent du progrès. D'aucuns regrettent ces évolutions synonymes d'asservissement. D'autres évoquent une « gadgétisation » outrancière et parfois superflue. Les accros de technologie embarquée en ont en tout cas pour leur argent. La série 7, voiture de son siècle, synthétise en effet tous les progrès accomplis en matière de sécurité et de raffinement.
Ainsi, le concept « I Drive » inauguré sur cette limousine de classe s'adapte aux besoins de l'homme et non l'inverse. A la place du sacro saint levier de vitesse, la console centrale accueille une sorte de souris d'ordinateur qui permet d'accéder à une multitude de services.
En théorie, 700 fonctions sont disponibles ! Cela va de la radio à la climatisation en passant par Internet et, évidemment, la navigation. Autant dire que l'éventail est vaste. Sans doute trop vaste pour le profane. Affaire de génération ? Probablement. Toujours est-il que la maîtrise de cet outil de pointe requiert une certaine habitude.
Conscient du déluge d'interrogations qui ne manqueront pas de s'abattre sur le réseau, BMW a formé son personnel en conséquence. En théorie, il ne devrait pas y avoir de questions sans réponses. Quelle que soit la nature des questions.
A l'issue d'un court stage de perfectionnement, le client sera en principe prêt à prendre le volant. Il découvrira, éberlué, que le démarrage s'effectue sans clé, en engageant un boîtier, en pressant la pédale de frein, ainsi qu'un bouton.
En toute logique, il cherchera ensuite le levier de vitesse... remplacé par un commodo situé au volant ! Marche arrière, drive, drive sport pour ceux qui veulent du peps, et fonction steptronic pour les irréductibles du passage de rapport. Au fil des kilomètres, c'est l'évidence même, la position drive suffit pour déguster les chevaux de feu à petites gorgées.
Du bonheur, rien que du bonheur ! La boîte automatique 6 rapports associée au V8 de la 745 est un bijou de douceur et d'efficacité. Silence, confort acoustique, tenue de route, cette série 7 est d'une sensualité et d'une efficacité redoutables.
Elle n'a que deux défauts. Elle est horriblement chère, surtout quand on intègre les options dont quelques unes auraient mérité de figurer au menu de base. Ensuite, elle constitue un vrai piège à radars. Que serait le plaisir sans les risques ?

Les principales innovations

- Accès à Internet, répertoire d'adresses, pages jaunes, cours de la bourse, guide des villes, vue en 3 D, etc.
- PDC : mesure de la distance par ultrasons lors des manœuvres de parking.
- Phares bi-xénon.
- Commande automatique des codes.
- Chaîne hifi numérique.
- Chargeur de CD situé dans un logement au-dessus de la boîte à gants.
- Ecran couleur à cristaux liquides de 6,5 pouces pour programmes télé et visionnage de vidéos. Installé à l'arrière (printemps 2002).
- Chargeur DVD (printemps 2002).
- Vitrage antieffraction.
- Clé électronique;
- Déverrouillage des portières dès que le conducteur saisit la poignée (printemps 2002).
- Aération arrière par buses situées dans les montants centraux.
- Antenne de toit combinée, téléphone-GPS.
- Appuie-cuisses réglables électriquement.
- Sièges chauffants.
- Commande électronique continue de l'amortissement.
- Frein de stationnement avec fonction de maintien automatique.
- Régulateur de vitesse programmable.
- Téléphone de voiture avec combiné sans fil.
- Dynamic drive (virage à plat, adaptation moderne du concept Activa de Citroën).

La BMW série 7 en bref

Longueur : 5,029 m. Largeur : 1,902 m. Hauteur : 1,492 m. Empattement : 2,990 m.
Volume du coffre : 500 l.
Capacité réservoir : 88 l.
Poids à vide : 1 935 kg (735 i), 1 945 kg (745 i).
Freins : quatre disques à ventilation interne.
Direction assistée à crémaillère asservie au régime moteur.
Pneumatiques : 245/55 R 17.
Consommation moyenne : 10.7 l (735 i), 10.9 l (745 i).
Motorisations :
735 i : V8 - 3.6 l, 32 soupapes, 272 ch à 6 200 tr/min. Couple 360 Nm à 3 700 tr/min.
745 i : V8 - 4.4 l, 32 soupapes, 333 ch à 6 100 tr/min. Couple 450 Nm à 3 600 tr/min.
Performances :
735 i : de 0 à 100 en 7.5 secondes, vitesse maxi : 250 km/h.
745 i : de 0 à 100 en 6.3 secondes, vitesse maxi : 250 km/h.
POUR :
Finition, comportement routier, silence de fonctionnement, contenu technologique.
CONTRE :
Prix élitistes, options trop nombreuses, fonctions disponibles parfois superflues.
PRIX :
735 i : 74 590 euros.
745 i : 83 440 euros.
Puissance fiscale 735 i : 19 CV, 745 i : 24 CV.
La gamme de moteur à l'avenir :
BMW annonce pour juillet 2002 une série 7, V12 Valvetronic, 6 l, 400 ch, injection directe essence, et pour la fin de l'année 2002, un 6 cylindres diesel, 3 l, plus de 200 ch, ainsi qu'un V8 diesel de plus de 250 ch. Enfin, en mars 2003 apparaîtra un 3 l essence, 6 cylindres en ligne de 321 ch.

Jacques FRENE

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7059