AUTOMOBILE
Marché sensible, le haut de gamme fait depuis vingt ans l'objet d'un duel au couteau entre Mercedes et BMW. Série 5, Classe E, le duel reprend de plus belle.
Comparée à la série 7 dont le dessin fit couler beaucoup d'encre, la nouvelle série 5 s'engage sur la voie de la sagesse.
Ce retour à la case départ prévaut aussi pour le déroutant système « I drive » actionné par un joy-stick dont l'utilisation déroute encore bon nombre de possesseurs de série 7 européens. La touche « menu » évite de se perdre dans le labyrinthe de l'informatique quand on souhaite changer de fonction (radio, climatisation ou navigation).
La 5 a donc fait amende honorable. Mais pas au point de tourner le dos à l'originalité ainsi qu'en témoigne la planche de bord, en rupture totale avec la précédente. Les arrondis et le moelleux font place à des arêtes saillantes et à des matériaux moins flatteurs à l'il.
Ce léger recul de la qualité perçue est compensé par un comportement routier au-dessus de tout soupçon.
Empruntés à la série 7, les trains roulants en aluminium, d'une précision remarquable, confèrent à la 5 un caractère primesautier qui se traduit par une stupéfiante agilité pour un véhicule dépassant la tonne et demie.
L'autre point fort concerne l'espace habitable. Les cinq centimètres supplémentaires résultant de l'augmentation de l'empattement, font la joie des passagers installés à l'arrière. Le coffre suit une trajectoire identique en passant de 460 à 520 l.
Des trois motorisations proposées au lancement, le 6-cylindres Diesel est, de loin, le plus gouleyant. Greffé sur la 7, il offre des valeurs de couple identiques à celles de la Mercedes 320 CDi, avec en prime 14 ch supplémentaires.
Discret et pêchu, le 6-cylindres de BMW place la barre à un niveau très élevé. Le gel des prix des modèles nourris au gazole et l'abaissement de ceux des modèles essence ne vont pas aider la 530 i dans sa démarche.
Car les chiffres sont têtus : 500 Nm à 2 000 tours pour la 530 D contre 300 Nm à 3 500 tours pour la 530 i. Idem en matière de consommations (6,9 l contre 9,5 l) et de performances. Dans ce contexte, les 5 km/h et les 2/10e (de 0 à 100) séparant les deux surs, apparaissent comme quantité négligeable.
Toutes équipées d'une boîte 6 de série, automatique steptronic 6 (option), SMG séquentielle 6 avec levier et palettes au volant (essence seulement), les séries 5 sont désormais accessibles en quatre définitions : base, pack confort, sport (nouveauté) ou luxe, avec en sus des packs thématiques (contrôle ou hiver).
Le modèle d'appel dispose notamment des antibrouillard, de jantes alliage, d'un indicateur de crevaison, de l'allumage automatique des phares, du détecteur de pluie, de la « clim » automatique, de six airbags dont deux rideaux, d'un régulateur de vitesse et des aides électroniques à la conduite.
La Confort ajoute la direction assistée Servotronic, la navigation business, le dossier arrière rabattable 1/3-2/3, la Luxe, la climatisation avant-arrière, le park distance control avec visualisation sur écran, la sellerie cuir, la Sport les phares b-xénon, la suspension sport, une décoration alu et surtout la direction active AFS, plus directe à faible vitesse, plus démultipliée à partir de 120 km/h. Ce système corrige automatiquement le braquage des roues dans les situations critiques.
Le catalogue des options montre toutefois que BMW ne perd pas les « bonnes » habitudes.
La série 5 en bref
- Longueur : 4,841 m.
- Largeur : 1,846 m.
- Hauteur : 1,468 m.
- Empattement : 2,888 m.
- Poids à vide : de 1 560 à 1 685 kg.
- Volume coffre : 520 l.
- Capacité réservoir : 70 l.
- Pneumatiques : 25/55 R 16.
- Freinage : 4 disques ventilés + ABS.
- Direction assistée à crémaillère (direction active en option).
- Motorisations, performances, consommation moyenne :
50 : 6 cylindres en ligne, 24 S, 170 ch (11) à 6 100 t.m., couple : 210 Nm à 3 500 t.m., 0 à 100 : 9 sec., 230 km/h, 9 l.
530 D : 6 cyl. en ligne, 24 S, 218 ch (13) à 4 000 t.m., couple : 500 Nm à 2 000 t.m., 0 à 100 : 7,1 sec., 245 km/h, 6,9 l.
PRIX
520 i : 36 000 euros, pack confort : 39 650 euros, pack sport : 45 700 euros, pack luxe : 45 700 euros.
530 i : 41 700 euros, pack confort : 45 350 euros, pack sport : 51 400 euros, pack luxe : 51 400 euros.
530 D : 41 700 euros, pack confort : 45 350 euros, pack sport : 51 400 euros, pack luxe : 51 400 euros.
POUR
Comportement routier, habitabilité et volume du coffre en amélioration, moteur diesel de haute volée.
CONTRE
Dessin de la planche de bord, qualité des matériaux en retrait, encore trop d'options, prix.
L'aéronautique au service de l'automobile
Outre la direction assistée active AF développée par ZF et Bosch, la nouvelle série 5 inaugure l'option conduite « tête haute » (« head up display »), un système mis au point par Siemens, VDO et le verrier AGC-Splintex.
Cette technologie, issue de l'aéronautique, permet de visionner, à travers le pare-brise, certaines informations, telles que la vitesse du véhicule, la navigation ou les alarmes.
Au plan sécurité, l'intérêt est évident. En effet, le conducteur n'est pas obligé de porter son regard sur la planche de bord pour consulter les données. Cette option sera proposée sur la série 5 au début 2004 et plus tard sur le coupé série 6.
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