Vingt ans après la découverte du virus de l’hépatite C, près de 400 000 personnes sont porteuses d’anticorps contre ce virus (soit 0,84% de la population), mais 60% seulement le savent. La progression de l’hépatite C vers une hépatite chronique serait de l’ordre de 70 à 80 % des cas, sans compter le risque d’évolution vers une cirrhose, et parfois un carcinome hépatocellulaire. « L’efficacité des traitements s’est considérablement améliorée, le nombre de malades ayant une Réponse Virologique Soutenue (RVS) est ainsi passé de 10% avec l’interféron en monothérapie à environ 50 % avec la bithérapie associant l’interféron pégylé et la ribavirine. Mais les évènements indésirables sont parfois si pénibles que les patients décident d’interrompre le traitement », constate le Pr Thierry Poynard (Hôpital de la Pitié Salpêtrière, Paris).
L’objectif de l’étude IDEAL était de comparer l’efficacité et la tolérance de 3 types de bithérapies pégylées administrées pendant 48 semaines à 3070 patients naïfs de traitement, atteints d’une hépatite chronique C de génotype 1, le plus fréquent (70% des patients) mais aussi le plus difficile à traiter. Les taux de RVS dans les trois bras de traitement (ViraferonPeg 1,5 microg/kg/semaine + ribavirine, ViraferonPeg 1,0 microg/kg/semaine + ribavirine, ou Interféron pégylé alpha 2a 180 microg/semaine + ribavirine) étaient de l’ordre de 40 %, sans différence significative. Le profil de tolérance entre les 3 bras était similaire (environ 10 % des patients présentant des effets secondaires). Dans les bras ViraféronPeg, si la réponse en fin de traitement (48ème semaine) était moins élevée, la rechute (72ème semaine) était en revanche plus faible que dans le groupe Interféron pégylé alpha 2a (20 à 23,5% vs 31,5%). Cette étude souligne aussi l’importance des cinétiques virales et la valeur prédictive des réponses virologiques à différentes étapes du traitement, notamment en semaine 4 et 12.
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