Genfit a pour objectif le développement de médicaments issus de la génomique, ce qui passe par l'identification, dans l'expression des gènes, de dysfonctionnements à l'origine de maladies fréquentes. Cette firme se consacre plus particulièrement aux maladies métaboliques et cardio-vasculaires et aux troubles inflammatoires. Ce sont là des choix dictés par l'expérience du Pr Fruchart et de son équipe provenant de l'institut Pasteur de Lille et de l'université de Lille-II.
Genfit compte une soixantaine de collaborateurs dont la moitié de docteurs ès sciences (PhD). Leur recrutement a été une étape clé avec le choix de chefs d'équipe jouissant d'une grande notoriété. Par ailleurs, Genfit bénéficie de l'environnement hospitalo-universitaire de la région lilloise et collabore avec des institutions scientifiques de premier plan, à travers le monde.
Le conseil scientifique regroupe notamment le Pr Gerd Assman (Allemagne), le Pr Michel Bertrand (Lille), le Pr H. Bryan Brewer (NIH, Etats-Unis), le Pr Jean Davignon (Montréal), le Pr Edward Rubin (Berkeley, Etats-Unis), le Pr James Scott (Londres).
Autant dire que toutes les compétences ont été réunies pour assurer le succès de Genfit en interne et à travers les collaborations extérieures.
Quatre grandes expertises
Les quatre grandes activités de la firme (génomique et biologie moléculaire, protéomique et biochimie, chimie et drug design, bio-informatique) sont réparties sur 5 500 m2. Chaque activité s'organise dans des laboratoires ouverts et spacieux, qui donnent accès à des ateliers juxtaposés consacrés à des activités plus spécifiques.
Afin de conduire harmonieusement son développement, Genfit a opté pour une stratégie assez originale permettant de mener de pair les programmes propres de la société (déjà cinq programmes de recherche internes ont été lancés depuis 2000) et les recherches correspondant à des accords conclus avec des laboratoires pharmaceutiques. Ces accords industriels garantissent des versements réguliers pour le financement des programmes et prévoient également des abondements significatifs à l'occasion du franchissement d'étapes clés dans le processus de découverte.
Aujourd'hui, Genfit peut compter sur six partenariats de long terme (de cinq à six ans) correspondant à douze programmes : Aventis, BioMérieux-Pierre Fabre, Fournier, Merck-Lipha, Sanofi-Synthelabo et UCB-Pharma.
Parmi ces projets, certains concernent l'identification et la validation de nouvelles cibles thérapeutiques : insulinorésistance (Merck-Lipha), inflammation vasculaire (Sanofi-Synthelabo), phénomènes inflammatoires et asthme (UCB), maladies métaboliques (Fournier). D'autres concernent l'identification des mécanismes d'action de nouveaux candidats médicaments (Aventis, Fournier, BioMérieux-Pierre Fabre, Sanofi-Synthelabo). Enfin, il peut s'agir de la synthèse et de la caractérisation de nouvelles entités chimiques pour traiter diverses pathologies.
Comme l'on pouvait s'y attendre, les récepteurs nucléaires sont au cœur de ces recherches : on connaît le rôle de pionniers de Jean-Charles Fruchart et Bernard Staels dans l'étude des récepteurs PPAR qui ont éclairé le mécanisme d'action des fibrates et de certains antidiabétiques oraux (glitazones). Mais le champ d'application des récepteurs nucléaires s'annonce beaucoup plus vaste, en commençant par l'inflammation.
Dès le lancement de Genfit, les pouvoirs publics ont soutenu ce modèle original de biotechnologie appliquée à la recherche de médicaments (conseil régional Nord - Pas-de-Calais, ville de Lille et communauté urbaine...). Un choix judicieux : Genfit dégage, dès aujourd'hui, une capacité significative d'autofinancement ; une situation très rare dans le monde des biotechnologies. Cet autofinancement est largement réinvesti dans la recherche interne de Genfit
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