De notre envoyée spéciale
Le centre de recherche Bioprojet Biotech créé en Bretagne, avec les équipes de chercheurs de l'unité de recherche de GlaxoSmithKline (GSK), à Saint-Grégoire près de Rennes (Ille-et-Vilaine), vient d'être inauguré par Edmond Hervé, député-maire de cette ville et ancien ministre de la Santé, du Dr Jeanne-Marie Lecomte, présidente et cofondatrice de Bioprojet, et du Dr Domique Limet, président-directeur général de GSK. Tous se sont félicités de l'heureuse issue trouvée pour assurer la pérennité de cette unité de recherche très performante tant en hommes qu'en équipements.
Comme l'a rappelé le Dr Dominique Limet : « Il y a quelques mois, au moment de la décision de fermer l'unité de Saint-Grégoire, les dirigeants de GSK s'étaient engagés à tout faire pour trouver un repreneur capable de maintenir les activités de recherche du site. Je suis particulièrement heureux aujourd'hui d'avoir pu tenir mes engagements, et cela grâce à la mobilisation des salariés qui ont participé activement à la recherche d'une solution satisfaisante. »
« Le choix d'un repreneur tel que Bioprojet, a-t-il poursuivi, est le meilleur que nous pouvions espérer puisque les équipes de chercheurs du centre de Saint-Grégoire vont pouvoir continuer à mettre leur expertise et leur savoir-faire au service de la cause qu'ils ont toujours poursuivie, c'est-à-dire l'amélioration de la santé humaine. »
L'initiative de deux chercheurs
Bioprojet est né, il y a vingt ans, de la volonté de deux chercheurs passionnés, le Pr Jean-Charles Schwartz, de l'INSERM, et le Dr Jeanne-Marie Lecomte, qui ont décidé de créer un laboratoire pharmaceutique à partir de la recherche : un nouveau médicament doit être l'aboutissement de la compréhension fine des mécanismes physiopathologiques. « La seule solution était alors d'établir une collaboration étroite, très en amont et de longue durée avec les laboratoires des organismes de recherche publics (INSERM, CNRS, université). Ainsi est né Bioprojet, société de recherche », a rappelé le Dr Jeanne-Marie Lecomte. Ce partenariat a porté ses fruits : huit molécules, inaugurant de nouvelles classes thérapeutiques ou pharmacologiques, ont été mises au point dans des domaines variés : gastro-entérologie, cardiologie, neuropsychiatrie, maladies inflammatoires ou métaboliques.
Lorsque, dix ans plus tard, le racécadotril (Tiorfan), antidiarrhéique antisécrétoire pur, premier inhibiteur de l'enképhalinase intestinale, a obtenu son AMM et son autorisation de remboursement par la Sécurité sociale, Bioprojet a pris le risque de créer Bioprojet Pharma, laboratoire pharmaceutique voué à commercialiser en France les produits issus de la société de recherche. La commercialisation en Amérique, Asie et Afrique a été confiée au laboratoire SKB. Des filiales européennes sont ensuite progressivement créées.
Une nouvelle étape est franchie
Et c'est une nouvelle aventure qui démarre aujourd'hui avec l'inauguration de Bioprojet Biotech. « L'activité de Bioprojet Biotech sera centrée sur une mise au point rationnelle de nouvelles classes de médicaments partant de l'identification de cibles moléculaires originales dans le génome humain, a expliqué le Dr Jeanne-Marie Lecomte. Cette stratégie est celle de Bioprojet depuis son origine et recoupe très largement celle de l'unité de GSK. Toutefois, nos cibles ne seront plus exclusivement cardiaques, ni même cardio-vasculaires ; nous nous intéresserons aussi au système nerveux central. Biologistes moléculaires et cellulaires, chimistes et physiologistes mèneront des projets communs. »
Tout naturellement, les activités de recherche de Bioprojet Biotech seront dirigées par le Pr Jean-Charles Schwartz, cofondateur de Bioprojet et directeur de l'unité 109 de l'INSERM, professeur de physiologie à la faculté de pharmacie de Paris et professeur à l'Institut universitaire de France.
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