De notre correspondante
Créé en 1983, à Lyon, par le Dr Charles Mérieux, l'institut Bioforce Développement a soufflé hier sa vingtième bougie lors d'une cérémonie organisée à Bron en présence de tous ses partenaires et placée sous le parrainage de Xavier Emmanuelli, président du SAMU social.
Dès la fin des années 1980, l'institut lyonnais s'est imposé comme pôle de référence dans le domaine de la formation et de l'orientation de ceux que l'on appelait « acteurs de l'aide humanitaire » et qu'il convient désormais de nommer « acteurs de solidarité ». Fort des compétences acquises, l'institut Bioforce a d'ailleurs été agréé comme centre collaborateur de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) en 1991. Implanté depuis 1986 à Vénissieux, dans la banlieue sud de Lyon, l'institut a été partie prenante du projet de développement de l'agglomération urbaine.
Doté d'un budget de 12,9 millions d'euros et subventionné pour plus de 65 % par la région Rhône-Alpes, la direction régionale du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle et le Fonds social européen, Bioforce atteint l'âge de la maturité dans un contexte de forte transition. Un nouveau directeur, Rory Downham, est entré en fonction le 1er février dernier, et l'institut devra quitter, en octobre prochain, la tour n° 44 du quartier de la Darnaise, condamnée à la démolition. Bioforce intégrera deux locaux provisoires, toujours à Vénissieux, en attendant la construction d'un nouveau bâtiment destiné à l'accueillir.
Mais ces petites transitions ne sont rien à côté des grands chantiers qui attendent l'institut. A commencer par le lancement d'un dispositif expérimental de reconnaissance des acquis qui, dès septembre 2004, devrait permettre aux intervenants non diplômés d'obtenir les titres homologués de logisticien et d'administrateur.
Formations délocalisées
En outre, indique sa présidente Claude Lardy, « l'institut, qui s'est toujours efforcé de répondre à l'évolution des demandes, souhaite donner accès à des connaissances plus solides et adaptées, pour faire face à la multiplication des crises qui sont souvent de plus en plus complexes ». Cette adaptation se traduira par plusieurs projets, dont la création d'un mastère européen en solidarité nationale avec l'université de Liverpool, mais aussi par la volonté « d'apporter la formation au plus près », poursuit la présidente. Et de préciser : « Notre formation lyonnaise est ouverte aux étrangers - une quinzaine de nations sont représentées chaque année, notamment africaine -, mais c'est insuffisant. Nous voulons donc délocaliser cette formation sur place, pour nous inscrire au plus près des besoins. » Une réalisation de ce projet est en cours à Haïti, avec l'appui de l'université de Quisqueyas. L'institut Bioforce espère bientôt pouvoir en mener une deuxième à terme, au Bénin cette fois-ci, et en liaison avec l'institut régional de santé publique.
Rens. : www.bioforce.asso.fr
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