Bioéthique : France et Allemagne pour une concertation européenne

Publié le 26/11/2001

Article réservé aux abonnés

La France et l'Allemagne sont convenues vendredi d'intensifier leur dialogue sur la bioéthique et ont souhaité que ces concertations soient élargies à l'échelle européenne, dans une déclaration commune publiée lors du sommet franco-allemand de Nantes.
Paris et Berlin, qui avaient déjà lancé une initiative commune à l'ONU pour l'interdiction du clonage d'êtres humains, veulent « associer le plus largement possible le monde politique, scientifique et économique, ainsi que la société civile, à ces débats ». Les deux pays, dont les comités nationaux d'éthique se sont réunis jeudi pour la première fois à Paris, se sont « félicités » de la décision de ces comités de se retrouver tous les six mois, en alternance en France et en Allemagne, afin de poursuivre leurs travaux portant notamment sur la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Les comités d'éthique ont également préconisé un « renforcement des liens » entre ce type d'instances nationales et l'Union européenne. Il s'agit « d'encadrer la recherche » et de constituer un « contrepoids éthique au progrès scientifique », a souligné le chancelier Gerhard Schroeder lors d'un entretien avec le président Jacques Chirac, selon la porte-parole de l'Elysée, Catherine Colonna. La France et l'Allemagne organiseront diverses conférences et forums communs, entre étudiants et chercheurs, mais aussi entre les députés du Bundestag et de l'Assemblée nationale. Enfin, une conférence franco-allemande se tiendra le 11 février à Paris, réunissant des représentants des deux ministères en charge de la recherche, des scientifiques, chercheurs, philosophes et membres d'associations de malades.

Le Quotidien du Mdecin