JAZZ/ROCK
BLOC-NOTES
C'est au cur des années quatre-vingt-dix que l'on a découvert le pianiste Bill Carrothers pour la première fois en France. Auparavant, il avait notamment joué avec des vétérans comme Dewey Redman, James Moody, Charlie Rouse (saxophone) ou Buddy De Franco (clarinette), avant de se lancer dans une fructueuse carrière en leader. Musicien surdoué, comme tous ces jeunes loups de moins de 40 ans révélés par la vague post-be-bop, Bill Carrothers est avant tout un jazzman qui apprécie les défis. Adepte de la formule traditionnelle piano-basse-batterie, il adore aussi se produire en duo, en solo ou en quartette. C'est dans cette version et avec un piano électrique Fender Rhodes qu'il vient d'enregistrer son dernier CD, le bien nommé « Electric Bill » (Birdology/Dreyfus Jazz). Pourtant, c'est en solo qu'il effectue une petite visite en club.
Paris, le Sunside (01.40.26.46.60), le 18 février, 21 h.
Randy Brecker
Frère aîné de Michael (le saxophoniste), Randy Brecker, 56 ans, a d'abord été connu pour ses participations à des formations légendaires - comme Blood, Sweat & Tears (BS&T) dans les années soixante -, puis, pour avoir accompagné Janis Joplin ou Stevie Wonder, avant de créer avec Mike, les Brecker Brothers en 1975. A la fin de cette association en 1981, le trompettiste-bugliste travaille avec Eliane Elias (pianiste), puis John Scofield, George Benson ou David Sanborn, avant de reconstituer momentanément un groupe avec son frère au début de 1990, parallèlement à une carrière en tant que leader et quelques expériences tout azimuth. Ces apparitions sont trop rares pour les rater.
Paris, le Sunside (01.40.26.46.60), du 21 au 23 février, 21 h.
Kurt Elling
Ceux qui n'ont pu assister aux concerts donnés par le vocaliste Kurt Elling, en fin d'année dernière à Paris, doivent impérativement noter ses deux nouvelles dates dans leur agenda, car ce chanteur est véritablement une révélation de l'art vocal masculin jazzy d'aujourd'hui. Sa voix superbe, son scat étonnant et son talent font vibrer les chansons.
Paris, New Morning (01.45.23.51.41), 21 et 22 février, 21 h.
CD : « Flirting with Twilight » (Blue Note/EMI).
Ike Turner : l'ex-mari de la dame
Depuis plus d'une vingtaine d'années, Ike Turner, l'ex-mari de la « Dame » Tina, est vraisemblablement le musicien qui a eu la plus mauvaise presse. D'abord accusé par la chanteuse de tous les maux et sévices dans les années soixante-dix, il a ensuite plongé dans le tréfond, usant des drogues les plus dures, avant d'être arrêté à la fin de 1980 et de faire quelques années de prison au début des années quatre-vingt-dix.
A 70 ans aujourd'hui, le chanteur-compositeur-guitariste-producteur revient en grâce à la suite de la reprise d'un de ses tubes, « I'm Blue », par les rappeurs du groupe Salt-N-Pepa et par l'intermédiaire d'un livre en forme de confession, « Taking Back my Name ».
Considéré par nombre d'historiens de la musique noire américaine comme l'un des pères fondateurs de la musique soul et funk grâce à un tube, « Rocket 88 », paru en 1951, Ike Turner - dont le style s'inspire de personnages classiques du blues comme Howlin' Wolf, Sonny Boy Williamson, Elmore James ou Muddy Waters - a atteint son apogée lors de son duo avec la « sexplosive » Tina Turner.
Ce sont plus de vingt ans d'une galère personnelle et musicale qui sont en train de prendre fin, paradoxalement au moment où son ex-tigresse de femme a annoncé son retrait de la scène.
Jazz-club Lionel-Hampton, hôtel Méridien Paris-Etoile (01.40.68.30.42). Du 19 au 24 février, 22 h 30 (avec son groupe The Kings of Rhythm).
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