MALADIE artérielle lentement évolutive, l'athérothrombose, première cause de morbi-mortalité en France, doit voir sa prise en charge encore améliorée. En effet, même si ses facteurs de risque (tabac, diabète, cholestérol, HTA, obésité) semblent aujourd'hui bien connus de l'ensemble de la communauté scientifique et même si des mesures de prévention sont mises en place depuis plusieurs années, sa prévalence ne régresse pas.
Neuf groupes d'experts.
C'est pour infléchir ces chiffres de morbi-mortalité que l'Institut de l'athérothrombose a été créé, avec le soutien de Sanofi-Aventis et Bristol-Myers Squibb. Doté de moyens spécifiques et d'un comité scientifique indépendant, l'Institut de l'athérothrombose a mis en place au cours de l'année 2004-2005 plusieurs projets d'envergure dans le respect de ses missions initiales : recherche fondamentale et clinique, formation des professionnels de santé et éducation des patients. Neuf groupes d'experts multidisciplinaires ont ainsi travaillé sur sept projets majeurs :
- recherche fondamentale sur la mise au point d'un modèle animal d'athérothrombose ;
- dotations de recherche clinique pour des travaux multidisciplinaires ;
- programme d'enseignement de l'athérothrombose en faculté de médecine sous forme d'une iconothèque très riche mise à la disposition des enseignants et des étudiants en médecine depuis janvier 2005 ;
- état des lieux détaillé sur les stratégies diagnostiques et thérapeutiques des localisations asymptomatiques de l'athérothrombose, chez des patients qui ont présenté une première manifestation clinique de la maladie. Il a été publié dans un numéro spécial d'« Archives des maladies du cœur et des vaisseaux ». Fondés sur ces constats, plusieurs projets d'études cliniques sont en cours d'élaboration pour tenter d'apporter des réponses aux questions non encore résolues à ce jour ;
- enquête nationale, réalisée par l'institut Ipsos Santé, sur les connaissances et les pratiques des médecins généralistes et spécialistes en matière de prise en charge de l'athérothrombose. Les premiers résultats font apparaître que chez les généralistes, comme chez les spécialistes, elle est perçue comme assez compliquée, ce qui pourrait expliquer en partie le déficit actuel ;
- programme pilote original d'éducation thérapeutique du patient atteint d'artériopathie oblitérante des membres inférieurs, mis en place en septembre 2005, en partenariat avec les services de médecine vasculaire des CHU de Grenoble et de Montpellier, ainsi qu'avec le comité régional d'éducation pour la santé du Languedoc-Roussillon, dans le dessein de mieux informer les soignants et leurs patients sur la maladie et améliorer sa prise en charge ;
- universités de l'athérothrombose, rendez-vous annuel des praticiens hospitaliers concernés par cette pathologie.
A travers l'ensemble de ces actions, l'Institut de l'athérothrombose a pour ambition d'améliorer efficacement la prévention et la prise en charge de l'affection, et de faire prendre conscience à l'ensemble des acteurs impliqués dans sa prise en charge que l'athérothrombose est une priorité.
Conférence de presse des Laboratoires Sanofi-Aventis et BMS.
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