LE PRÉSIDENT de la République a réuni lundi matin à l’Élysée, en présence des ministres concernés (Roselyne Bachelot, Brice Hortefeux, Valérie Létard), quelques-uns des acteurs du plan Alzheimer 2008-2012, juste un an après son lancement. Autour de Florence Lustman, chargée d’animer et de coordonner la mise en œuvre du plan et de rendre compte semestriellement à Nicolas Sarkozy, se trouvaientle Pr Joël Ménard, auteur du rapport préparatoire au plan, Philippe Lagayette, qui préside la Fondation de coopération scientifique dédiée à la recherche sur la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées, le Pr Philippe Amouyel, directeur général de la Fondation de coopération scientifique, Arlette Meyrieux, présidente de France Alzheimer, et le Pr Françoise Forette, présidente du Collectif Alzheimer.
Des plus, des moins.
Pour le Pr Forette, l’accent mis sur la recherche est notable, avec le lancement en 2008 d’appels à projets centrés exclusivement sur la maladie d’Alzheimer, ce qui « est inédit en France ». Autre « plus », à ses yeux, la mise en place des petites unités Alzheimer, « même si on attend le renforcement des personnels dans ces unités. Les crédits qui y sont dévolus ne sont pas encore dépensés car il faut mieux les penser. »
Arlette Meyrieux concède elle aussi un bilan plutôt positif et reconnaît « une certaine effervescence ces derniers mois ». Elle se réjouit également de la création de certains organismes, comme les MAIA (Maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades Alzheimer), le centre national de référence des malades Alzheimer jeunes…, qui, « en fonctionnant bien, devraient répondre à certaines attentes ».
Elle a par ailleurs appuyé une mesure « qui nous tient à cœur », la formation des aidants, semblant entendre de la part du chef de l’État un « chiche ! », lorsqu’il s’est tourné vers ses ministres pour accélérer sa mise en place. « Nos équipes y sont prêtes, nous n’attendons plus que le feu vert politique », dit-elle, feu vert qui devrait intervenir dans les semaines qui viennent. Une façon de rassurer les familles, qui, pour le moment, se plaignent de ne pas voir de retombées concrètes du plan. « Bien sûr, nous devons passer par cette phase d’appels d’offres, de rédaction des cahiers des charges. » Sur l’ouverture de structures de répit, les associations attendent là aussi « une décision politique ».
Problème soulevé par Roselyne Bachelot et Florence Lustman : il faut absolument tracer les financements. À ce titre, France Alzheimer a rappelé au président de la République son attachement à l’organisation d’assises régionales du plan, qui permettront « information et remontées du terrain ». Des dates sont déjà prévues dans certaines régions.
Le Quotidien du Médecin du : 04/02/2009
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