Pour le stage de second cycle, ce n’est pas gagné ! Quoique rendu obligatoire par l’arrêté du 18 juin 2009, ce stage d’externe au cabinet du généraliste est encore proposé dans des conditions très hétérogènes selon les facs. Pour la première fois, le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) a en effet procédé à un recensement exhaustif de l’état des lieux selon les UFR de médecine générale. Premier constat: ce stage est désormais mis en place pratiquement dans toutes les facs. Seule celle Bordeaux a suspendu ce stage à l’occasion de la mise en place du format LMD, et Rouen, par manque d’effectifs d’enseignants en médecine générale, a ajourné cette proposition pour la rentrée prochaine. Dans les 32 autres départements de médecine générale, un stage de second cycle est donc proposé. Mais seules 17 respectent la durée prévue pour le stage : trois mois à mi-temps, six semaines à temps plein ou 60 demi-journées programmées sur trois mois. Dans toutes les autres facs, le stage de second cycle s’étale donc sur une durée moins longue que la durée officielle*: de quelques jours seulement, jusqu’à environ deux mois.
C’est le cas, même à Toulouse (4 à 6 semaines de stages à mi-temps, tout de même) qui fait figure de bon élève pour le stage de second cycle, puisqu’elle fait partie des 11 facs à proposer une immersion en médecine générale à tous ses externes. Hormis Nancy, les autres facultés qui envoient 100% des étudiants de second cycle chez le généraliste leur proposent en fait un stage de découverte, de durée très courte qui va de deux jours (Poitiers) à deux semaines (Limoges).
En résumé, une bonne nouvelle: le stage de second cycle est proposé dans la quasi-totalité des facultés désormais. Et une mauvaise: les facs qui organisent ce stage, soit ne parviennent pas à en respecter la durée, soit ne réussissent pas à le proposer à tous leurs externes. La généralisation est en cours, mais avec les moyens du bord. Dans son enquête, le CNGE rapporte que «beaucoup de départements de médecine générale» mentionnent, soit la lourdeur d’organisation, faute de généralistes enseignants en nombre suffisant, soit la difficulté de recruter des maîtres de stage, soit les réticences des étudiants à accpeter des lieux de stage éloignés de la ville de CHU. Et face à l’adversité, plusieurs facs songent même à revenir en arrière: c’est, semble-t-il, le cas à Lille où l’on s’apprête à arrêter le stage en second cycle, « faute de projets visant à permettre la nomination d’enseignants universitaires associés.»
Dans ces conditions, le bureau du CNGE estime «raisonnable» qu’une proportion de 10 à 50% des étudiants, puissent, selon les facultés, bénéficier de ce stage. « Il sera difficile d’aller plus loin, si des mesures ne sont pas adoptées,» prévient le CNGE. Parmi celles-ci, le Collège réclame bien évidemment la création de nouveaux postes de professeurs en médecine générale et de maîtres de stage.
• Stage de durée courte (de 2 jours à 2 semaines): Caen, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lille catho, Limoges, Montpellier, Poitiers, St Etienne, Strasbourg,
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