TOULOUSE
L'Ensemble Conventuel des Jacobins de Toulouse propose une riche exposition réunissant l'intégralité des bijoux indiens en or des collections du musée Barbier-Mueller, célèbre institution genevoise consacrée aux arts de l'Antiquité, de l'Afrique, de l'Asie et de l'Océanie. Bracelets de l'Inde du Sud (notre photo : bracelet Keyuram, or, Inde du Sud, XXe siècle), colliers du Rajasthan, couronnes, boucles d'oreilles, pendentifs, parures de cheveux tressés : tous ces objets ornementaux datés des XIXe et XXe, raffinés et majestueux, provenant du sud de l'Inde, sont en or, rehaussé et agrémenté d'argent, de corail, de rubis, d'émeraudes ou de diamants. Leur rôle n'est pas seulement décoratif. Les bijoux servent à identifier le statut social de celui qui les porte. Ils affirment, en outre, le pouvoir et le prestige d'un souverain. Ils sont dotés de vertus bienfaisantes ou conjuratoires et renferment un riche langage symbolique.
Ensemble Conventuel des Jacobins. Rue Lakanal, 31000 Toulouse. Tél. 05.61.22.21.92. Jusqu'au 29 mars.
PARIS
Les installations d'Agnès Varda
Nouvel espace dédié à l'art, la galerie Martine Aboucaya accueille les installations vidéo de la réalisatrice Agnès Varda, qui s'est consacrée à ce mode d'expression en 2003, pour la 50e Biennale d'art contemporain de Venise. Ces œuvres vidéo sont réjouissantes : Patatutopia (2003) est une installation visuelle et sonore, fable poétique et naturaliste autour des pommes de terre (notre photo : la cheminée de Patatutopia, 2005). Quant au Triptyque de Noirmoutier et aux Veuves de Noirmoutier, les plus récents de ces travaux, ils proposent une vision contemplative, sensible et généreuse de l'île de Vendée. Varda allie le documentaire à l'art, mêle le conte et le reportage. Des créations attachantes.
Galerie Martine Aboucaya. 5, rue Sainte Anastase, Paris 3e. Tél. 01.42.76.92.75. Jusqu'au 26 mars.
PARIS ET NICE
Karl Godeg
Peintre mal connu et mal reconnu, Karl Godeg (1896-1982) reste une énigme. Son œuvre est celle d'un magicien, merveilleusement sensible, qui retranscrit sur sa toile les sensations que la complexité de l'univers provoque en lui. Artisan de la matière, il donne également la preuve d'un grand savoir-faire, souvent éblouissant, même. Passionné par les toiles de cet artiste mystérieux, Alain Margaron propose régulièrement aux curieux de le (re)découvrir dans sa galerie. L'exposition qu'il organise actuellement couvre les soixante ans d'activité artistique de Godeg, qui commence à peindre à Berlin, dans les années 1920. Il compose d'abord des toiles figuratives et naturalistes, dans la tradition des maîtres anciens, qui font apparaître des paysages sereins et placides. Au début des années 1950, Godeg s'oriente vers une figuration fantastique, parfois aux limites du surréalisme. Peu à peu, l'abstraction triomphe : le peintre crée des compositions informelles, mélangeant l'aquarelle et la cire, et expérimente la peinture à l'huile mêlée à de l'or ou à de l'argent. C'est une œuvre de lumière. Des trouées célestes éblouissantes et des tourbillons infinis explosent sur des fonds très travaillés. Ce sont ces cosmogonies lyriques des années 1960 qui retiennent surtout l'attention. On est envoûté par ces brouillards indistincts et ces chaos telluriques.
A signaler : la sortie de l'ouvrage « Karl Godeg, l'alchimie de la lumière », éditions L'Atelier des Brisants, 25 euros.
Galerie Alain Margaron (5, rue du Perche, Paris 3e, tél.t01.42.74.20.52), jusqu'au 9 avril. Et Galerie Alain Margaron, à la Librairie niçoise (2, rue Defly, 06000 Nice), jusqu'au 16 avril.
MÅCON
Le Trésor de Mâcon
Grâce à la Société des amis du musée de Mâcon, un trésor d'orfèvrerie revient dans sa ville d'origine, deux siècles et demi après sa découverte (1764) : le trésor de Mâcon, ensemble d'orfèvrerie gallo-romaine du IIIe siècle comprenant des statuettes d'or et d'argent, et un plat gravé en argent, conservé au British Museum, à Londres. Comme il était impossible de faire revenir les statuettes originales, les huit figurines du trésor sont exposées ici sous forme de fac-similés. Le trésor rejoindra par la suite les collections permanentes du musée. Les statuettes représentent des divinités romaines : un Jupiter nu, quatre Mercure, un Genius, la déesse Luna et surtout l'exceptionnelle Tutela Panthée (déesse protectrice d'une cité) en argent rehaussé d'or (notre photo : cliché : British Museum Photographs).
Musée des Ursulines. 20, rue des Ursulines, 71000 Mâcon. Tél. 03.85.39.90.38. Jusqu'au 30 avril.
AGENDA
Toffoletti, place Vendôme
La célèbre place parisienne accueille jusqu'au 30 mars Maurizio Toffoletti, qui y a installé douze sculptures monumentales, en plein air, dont quatre ont été créées spécialement pour le lieu. Des œuvres imposantes, en marbre, dont la surface donne l'impression d'une écriture.
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