JAZZ/ROCK
Le saxophoniste ténor-compositeur-arrangeur-chef d'orchestre David Murray multiplie depuis plusieurs années les expériences musicales.
Membre fondateur au milieu des années 1970 du quartette de saxophones World Saxophone Quartet - avec Oliver Lake, Hamiett Bluiett et Julius Hemphill -, le leader avait auparavant fait ses classes auprès de pointures du jazz free comme Cecil Taylor (piano), Sunny Murray (batterie), Don Cherry, Lester Bowie (trompettes), Randy Weston (piano) et Elvin Jones (batterie). Au début des années 1980, il se lance parallèlement dans l'aventure des grandes formations. D'abord avec des cordes, puis, plus tard, avec les tambours Gwo Ka de Guadeloupe, des musiciens et danseurs d'Afrique du Sud ou du Sénégal.
Profitant de la vogue pour les musiques latines, David Murray vient d'enregistrer « Now is Another Time » (Justin Time/Harmonia Mundy), accompagné par une pléiade de musiciens cubains et avec la complicité d'un ancien collègue - Hamiett Bluiett - et d'un autre saxo, Craig Harris, dans lequel les musiques traditionnelles de l'île côtoient le swing des compositions du maître de cérémonie. Un véritable tremblement de terre musical et rythmique.
Dans la même veine figure le dernier CD du directeur
Luc Le Masne, « la Manacuba » (MFA/Mélodie), qui propose, en outre, un subtil mariage entre des textes en français et en espagnol et la rencontre entre des interprètes français et cubains. Le tout parfaitement soutenu par des souffleurs et des rythmiciens puissants et inspirés.
Sous la houlette de son directeur artistique Jean-Pierre Vignola, le jazz-club Lionel-Hampton de l'hôtel Méridien-Etoile, à Paris, a adopté voici quelque temps la même formule que le célèbre Village Vanguard de New York : programmer un grand orchestre tous les lundis soirs. C'est souvent l'occasion pour les formations présentes d'enregistrer un disque en direct (« live »), comme le montrent deux parutions récentes.
Le batteur
François Laudet,qui, depuis une dizaine d'années, maintient ensemble - contre vents et marées - seize jazzmen français d'excellente facture - notamment François Biensan (trompette), Patrick Bacqueville (trombone) ou Philippe Milanta (piano) -, vient de sortir « For Collectors Only » (Black&Blue/Night&Day). Au programme de cet album, dans lequel figure aussi la chanteuse Spanky Wilson, toute une série de standards du jazz (Ellington, Gillespie), revus avec force conviction, désir de swing et fougue rythmique.
Dans le même esprit - et enregistré au même endroit -, on se doit d'écouter le
Paris Swing Orchestradans son « Vocal Swing - Live au Méridien » (Black&Blue/Night&Day). Fidèle aux anciens qui participèrent à l'explosion swing - Basie, Ellington, Hampton, les frères Dorsey -, ce grand ensemble dirigé par Marc Richard, dans lequel une large place est aussi laissée au jazz vocal, s'attaque au répertoire le plus classique du style, à savoir l'éternel et indémodable « Flying Home » (Gooodman/Hampton), « St. Louis Blues » (WC Handy) ou « Is You is or is You Ain't my Baby » (Louis Prima), par exemple.
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