Le ministre belge de la Défense, André Flahaut, a annoncé que son pays, qui préside actuellement l'Union européenne, va proposer la création prochaine d'un centre d'étude européen destiné à mettre en commun les résultats des travaux effectués dans les différents pays de l'Union sur le syndrome dit des Balkans.
L'étude de cancérologie réalisée à ce propos par un comité interuniversitaire auprès de 16 000 soldats belges ayant servi dans les Balkans de 1992 à 2001 n'a pas permis, pour sa part, d'établir de liens de cause à effet entre un lieu d'affectation ou encore une période de mission et un type particulier de cancer.
« On ne peut donc pas lier les cancers qui sont survenus chez nos militaires à une cause particulière, comme l'uranium appauvri », a affirmé un porte-parole de M. Flahaut. Quant au nombre de décès constatés, il serait même inférieur chez ces militaires à celui déploré pour ceux qui ont servi en Belgique.
L'étude relève cependant qu'environ un tiers des anciens combattants de l'ex-Yougoslavie souffrent après leur retour d'un « syndrome du vétéran », qui associe fatigue chronique, troubles de la concentration, du sommeil ou encore difficultés relationnelles. L'armée belge a donc décidé la création d'une « cellule bien-être » interarmes qui centralisera les analyses dans une base de données médicales afin de détecter rapidement l'émergence d'éventuels syndromes collectifs et fournira un accompagnement médical et social aux militaires concernés ainsi qu'à leurs familles.
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