Le Pr Benoit Vallet n’a pas perdu de temps. Un peu plus d’un mois après sa prise de fonction avenue de Ségur, le nouveau DGS (Directeur général de la santé) n’a pas hésité à convier la presse et plusieurs experts pour parler vaccination. Alors que l’agitation autour du vaccin anti HPV vient à peine de retomber, le successeur de Jean Yves Grall a réaffirmé la mobilisation de la DGS autour de cette problématique . Avec notamment toute une réflexion en cours sur les moyens à mettre en oeuvre pour augmenter la couverture vaccinale des Français, du renforcement de la vaccination dans les écoles à l’évolution du remboursement de certains vaccins.
Dans ce contexte, les autorités sanitaires s’interrogent aussi sur la suppression éventuelle de l’obligation vaccinale. Alors que les pays anglosaxons et que la plupart des pays européens y ont tous renoncé, en France, trois vaccins sont encore obligatoires chez l’enfant : celui contre la dyphtérie, celui contre la poliomyélite et celui contre le tétanos. « Je ne suis pas sûr que ce système soit le meilleur et qu’il faille faire de la santé publique à coup d’obligations», estime le Pr Daniel Floret. «Au 21ème siècle je pense que l’on peut réfléchir à un autre système et peut être revoir ce qui devrait être obligatoire, etc e qui devrait être recommandé. A mon avis c’est un des grands chantier qui devait être mis en place dans les mois à venir de façon à replacer la vaccination dans un contexte un peu plus moderne et en s’affranchissant de ce qui a été fait dans les années 40 à une époque où la santé publique n’existait pas, où les maladies étaient extrêmement présentes », ajoute le président du comité technique des vaccinations (CTV).
Le chantier semble déjà bien avancé puisque le CTV aurait déjà rendu un avis dans ce sens. Cependant, « le HCSP a estimé que cet avis ne pouvait pas être rendu public sans qu’il y ait un relatif consensus » précise le Pr Floret. Or certains craignent que la suppression de l’obligation vaccinale entraine une chute de la couverture vaccinale. C’est donc quelque chose qui mérite d’être concerté avec toutes les parties prenantes ». En d’autres termes, la balle est désormais dans le camp du ministère de la Santé…
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