L’infection à méningocoque du sérogroupe B est une infection bactérienne particulièrement redoutée car malgré un traitement approprié, elle reste responsable d’un décès sur 10 et 1 survivant sur 5 aura de lourdes séquelles. Comme l’explique le Dr Jean-Philippe Leroy, cette affection est décrite par les parents comme « un véritable coup de tonnerre dans un ciel serein. Malheureusement, les premiers symptômes ne sont pas spécifiques, évoquant souvent un syndrome grippal. Ce qui rend le diagnostic difficile. » Le méningocoque B est à l’origine de près de 73 % des cas d’infections invasives à méningocoque en France et représente 80 % des cas chez le nourrisson.
Vacciner dès deux mois
Premier vaccin à protéger contre une large variété de souches responsables d’infection invasives à méningocoque à travers le monde, Bexsero® est indiqué à partir de l’âge de 2 mois pour l’immunisation active contre l’infection invasive à méningocoque (Neisseria Meningitidis de groupe B).
Le méningocoque B est une cible particulièrement difficile à atteindre car l’enveloppe extérieure de la bactérie n’est pas bien reconnue par le système immunitaire. Résultat de plus de 20 ans de recherche, Bexsero a été développé en utilisant une approche innovante intégrant le décodage du patrimoine génétique (séquençage du génome) du méningocoque B.
Les données recueillies lors des essais cliniques ayant inclus près de 8 000 nourrissons, enfants, adolescents et adultes montrent que Bexsero® a la capacité de protéger les tranches d’âge vulnérable, notamment les nourrissons. Bexsero® peut être administré dès l’âge de 2 mois seul ou en co-administration avec d’autres vaccins de routine du schéma vaccinal.
Après l’obtention de l’AMM européenne, Novartis souhaite mettre Bexsero le plus vite possible à disposition de tous ceux qui peuvent en bénéficier. Cependant, pour protéger au mieux les populations à risque, la vaccination doit se faire dans le cadre d’une politique de santé coordonnée. « La définition de la cible reste à définir en s’en remettant aux autorités de santé » a conclu le Pr François Denis (Limoges, ancien membre du Comité Technique des Vaccinations).
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