Près de 2 millions de personnes sont touchées par le psoriasis en France – 3 % de la population - , et de l’avis de certains, « c’est une maladie plus difficile à vivre que le cancer ». Selon « L’Enquête Pso » menée en 2009 auprès de près de 2 500 membres de l’APLCP (Association pour la Lutte contre le Psoriasis), 30 % des patients se sentent isolés, et parfois jugés comme incapables de résister au stress et de faire face à leurs responsabilités. Selon le Dr Pierre-André Becherel (Hôpital privé d’Antony, 92), chaque médecin devrait poser ces quelques questions : « Vous sentez-vous déprimé ? Le psoriasis a-t-il un impact sur votre sexualité ? Êtes-vous d’accord avec le traitement que je vous prescris ? Le prenez-vous régulièrement ? »
Désaffection des corticoïdes
70 % des patients se plaignent en effet des contraintes liées aux traitements et 95 % n’appliquent pas les doses recommandées. Ils essaient souvent des traitements alternatifs et 60 % des patients ne savent pas que de nouveaux traitements sont disponibles depuis quelques années (Betesil, anti-TNF-alpha…). Les corticoïdes topiques, qui représentent 85 % des traitement de première intention, sont très souvent abandonnés au bout de quelques semaines, car ils sont considérés comme trop gras et tâchent les vêtements. Une étude prospective en double aveugle, incluant 186 patients dans 16 centres, a montré qu’au bout de 3 semaines et de 5 semaines, l’emplâtre Betesil était plus efficace que la crème sur la diminution des plaques, la démangeaison et la douleur. Et les premiers résultats étaient observés dès le 4ème jour.
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