Berty Albrecht, résistante et militante du droit des femmes

Publié le 26/11/2001

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Livres

Une exposition consacrée à Berty Albrecht, héroïne de la Résistance, compagnon de la Libération, inaugure le cycle des expositions sur les femmes célèbres de l'Histoire organisé à la Mairie du 12è arrondissement à Paris (1), en même temps que paraît aux éditions du Rocher « Vivre au lieu d'exister », un livre signé de Mireille Albrecht, la fille de Berty, qui relate les années passées auprès de sa mère.
Berty Albrecht est membre de la Ligue des Droits de l'Homme. Dès 1933, elle lutte pour le droit des femmes au contrôle des naissances et à l'IVG et publie une revue intitulée « Le Problème Sexuel ». En 1935, elle s'occupe des réfugiés allemands victimes du nazisme, puis en 1936 elle fait partie du Comité international d'aide à l'Espagne républicaine. Fin 1940, refusant la collaboration avec l'Allemagne nazie, elle fonde avec Henri Frenay le mouvement de Résistance « Combat ». Arrêtée par la Gestapo le 28 mai 1943, on retrouvera son corps deux ans plus tard, dans les cimetières allemands de la prison de Fresnes.

(1) « Berty Albrecht, résistante ». Du 30 novembre au 4 janvier, du lundi au vendredi de 9 h à 18 h et le samedi de 9 h à 12 h. 130, avenue Daumesnil.

Prix littéraires

Le Prix des cinq continents de la francophonie, doté d'une bourse d'écriture de 120 000 F (18 294 euros) et destiné à l'uvre d'un écrivain d'expression française n'ayant pas publié plus de cinq ouvrages, a été décerné à la Libanaise Yasmine Khlat pour son premier roman « le Désespoir est son péché » (Seuil).
Née en Egypte, Yasmine Khlat est de nationalité libanaise. Traductrice, comédienne, cinéaste et romancière, elle a reçu plusieurs prix d'interprétation pour ses rôles dans des films syriens et tunisiens.
Le livre primé met en scène une servante au cur simple, Nada, vendue comme esclave à l'âge de sept ans à une famille de propriétaires terriens. Contrainte de vivre la tête baissée dans la souffrance d'une bosse qui déforme son corps, elle fait face avec sa gentillesse et sa fraîcheur à la méchanceté des hommes, notamment ceux de sa propre famille.
Le Prix Nadar 2001, surnommé le « Goncourt de la Photographie » et purement honorifique, a récompensé l'ouvrage « le Livre des tempêtes, à bord de l'Abeille Flandre » (Seuil), qui réunit les photographies de Jean Gaumy et un récit de Hervé Hamon.
Le livre, réalisé après que les auteurs ont passé deux hivers sur ce remorqueur d'assistance et partagé la plupart de ses opérations marquantes, notamment le remorquage de la poupe du pétrolier « Erika », a été distingué « pour l'authenticité et la générosité d'un reportage évoquant le travail et le courage des sauveteurs de haute mer ».
Il a été couronné grâce à la voix prépondérante de la présidente du jury car il est arrivé ex-aequo avec « Lucien Hervé, l'homme construit » (Seuil), signé Olivier Beer, premier album rétrospectif consacré à un maître de la photographie d'architecture.
Le grand prix d'histoire Chateaubriand est revenu à Jean Favier pour son ouvrage sur Louis XI (Fayard) et celui du romantisme a été attribué à Louis Le Guillou qui termine la publication des lettres de Jules Michelet (édition Honoré Champion).

L'apocalypse aux Etats-Unis en bulles

Bodoï, mensuel de bande dessinée, publie dans son numéro de novembre un dossier sur ceux qui ont « vu » l'apocalypse aux Etats-Unis.
Le magazine présente tous ces albums - les plus anciens datant des années 60 - où l'on voit New-York en flammes ou en ruines, où des avions piégés explosent, où des missiles détruisent des cités... et autres visions d'horreur de papier où la fiction a rejoint la réalité. Bodoï a également interviewé une douzaine d'auteurs francophones, « responsables » de cataclysmes graphiques ; aucun ne se dit « coupable » d'avoir rêvé le pire.

98 p., 35 F (5,34 euros)

Le Quotidien du Mdecin