LA FÉDÉRATION DES MÉDECINS de France (FMF) a été reçue au ministère de la Santé quelques jours après avoir réuni ses cadres à Juan-les-Pins (« le Quotidien » du 14 décembre). « La discussion a été très conviviale et nous avons exposé nos propositions sur plusieurs grands dossiers », explique le Dr Jean-Claude Régi, président du syndicat. Non signataire de la convention, la FMF a officiellement demandé l'anticipation des élections aux unions régionales des médecins libéraux (Urml) « afin que les négociations conventionnelles puissent reprendre sur la base d'une réelle représentativité syndicale ». Sur ce point, Xavier Bertrand a assuré à ses interlocuteurs que les élections professionnelles se dérouleraient à la fin du mois de mai 2006. Une annonce qui devrait rassurer tous ceux qui redoutaient un report. Jean-Claude Régi explique par ailleurs que « le ministre s'est montré irrité par les lenteurs de mise en application de la permanence des soins et [qu'] il a affiché [sa] volonté de régler le problème ».
Xavier Bertrand a également annoncé aux représentants de la FMF l'organisation d'une grande réunion sur la permanence des soins, lundi prochain au ministère de la Santé. Elle rassemblera notamment les unions régionales des caisses d'assurance-maladie (Urcam), les syndicats et l'Ordre des médecins. Une séance dont le Dr Jean-Paul Hamon, président de la branche généraliste de la FMF, attend beaucoup : « Nous en avons marre des maisons médicales de garde non financées, de cette permanence des soins où tous les acteurs ne mutualisent pas les moyens, des blocages de financement. Il y a le feu partout, dans la Mayenne, dans le Finistère, en Ille-et-Vilaine. Il faut bouger. »
Les dommages du parcours de soins.
La FMF a enfin évoqué les « effets collatéraux » de la mise en place du parcours de soins dont une perte de revenus pour certains spécialistes : dermatologues, rhumatologues et ORL. Le Dr Régi juge carrément que la convention « sanctionne financièrement les spécialistes victimes d'un parcours de soins n'ayant prévu aucune évaluation et qui constitue de facto une réelle restriction à l'accès aux soins ». Il a demandé au ministre des mesures d'accompagnement immédiates pour les spécialités en difficulté. Le président de la FMF a enfin réclamé la création rapide du secteur optionnel, prévu par l'accord sur la chirurgie libérale d'août 2004. Celui-ci devait être mis en place au plus tard le 30 juin dernier. « On est loin des 25 % de revalorisation des chirurgiens prévus par l'accord, déplore le Dr Régi. Quant au secteur optionnel, la discussion reste ouverte sur ses modalités, mais il faut agir vite, faute de quoi nous perdrons confiance en nos partenaires ».
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