PRIS dans les tourbillons d'une actualité chargée pour cause de canicule prolongée, le ministre de la Santé n'a pu ouvrir la journée-débat organisée par le magazine « Décision santé », à l'hôpital européen Georges-Pompidou (Paris), sur le thème : « Santé et hôpital, des réformes pour quel changement ? ».
L'assistance a tout de même pu prendre connaissance de son discours, lu par le directeur de l'hospitalisation et de l'organisation des soins, Jean Castex. Une allocution attendue, au cours de laquelle Xavier Bertrand a dévoilé ses intentions en matière de politique hospitalière.
Sans surprise, le nouveau ministre s'inscrit dans la droite ligne de ses deux prédécesseurs, Philippe Douste-Blazy et Jean-François Mattei. Face au vieillissement de la population, à la crise de la démographie médicale et à l'évolution des dépenses hospitalières, la même réponse : le plan Hôpital 2007, dont chacun des volets sera poursuivi comme prévu.
Le problème des tarifs.
A commencer par la tarification à l'activité, qui « n'est pas une menace pour l'hôpital, certifie Xavier Bertrand, mais une chance pour les patients et le personnel, une réforme juste et équitable ». La convergence tarifaire progressive entre les secteurs hospitaliers public et privé est toujours à l'ordre du jour, malgré les réticences exprimées par certains acteurs. A propos de la nouvelle gouvernance hospitalière, le ministre a rappelé les mots clés qui dictent la réforme : autonomie des acteurs, responsabilisation, décloisonnement.
Troisième axe poursuivi : l'organisation en territoire de soins et le développement des coordinations, notamment ville-hôpital. Pour le ministre, « aucun établissement aujourd'hui ne peut vivre en autarcie ».
Cela dit, le discours ministériel a pris une tournure plus économique : « La maîtrise (des dépenses) doit être poursuivie à la ville comme à l'hôpital, a notamment déclaré Xavier Bertrand. Cela passe par une meilleure organisation et une meilleure gestion de notre système de santé. » Petite phrase en direction de la Fédération hospitalière de France, très inquiète des efforts d'économies demandés aux hôpitaux : l'hôpital « ne sera pas une variable d'ajustement » dans la politique générale des dépenses de santé. Ce serait une erreur que de procéder ainsi, a dit le ministre, car chaque partie du système de santé est essentielle à son équilibre général.
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