Premier thème, les soins palliatifs : le ministre devrait annoncer à l'antenne la suite de son plan. Le Magazine de la santé a filmé le réseau de soins qui s'est organisé autour d'une patiente atteinte de sclérose en plaques nécessitant une prise en charge multiple. Il comprend un généraliste, une infirmière, un kinésithérapeute, une aide malade, une auxiliaire de vie, une garde de nuit, un ergothérapeute et un accompagnateur spécialisé en soins palliatifs qui passe deux ou trois après-midi avec la malade. Le coût de la prise en charge est équivalent à une journée d'un service hospitalier en soins palliatifs, mais inférieur à celui d'une hospitalisation en neurologie.
Deuxième sujet soumis à la réflexion de Bernard Kouchner : le dossier médical accessible au patient. Trois praticiens expriment leurs réserves. Une psychiatre souligne la difficulté de mentionner des diagnostics comme ceux d'hystérie ou de paranoïa, révélation qui peut compromettre le bon déroulement de la thérapie. Un pneumo-cancérologue rappelle que quelquefois le patient ne souhaite pas entendre la « vérité crue » et qu'il faut alors pouvoir respecter cette volonté. Enfin, un généraliste dit être obligé de coder certaines de ses annotations dans les dossiers de ses patients. La réponse du ministre à ces objections est attendue des médecins.
Enfin, troisième thème : les génériques. Le reportage de La Cinquième est édifiant. Un journaliste s'est rendu avec une caméra cachée dans vingt-huit pharmacies de la capitale et a présenté une ordonnance pour un antidiabétique oral, dont il existe des formes génériques. Dans une seule des officines un générique a spontanément été proposé. Parmi les autres, certaines n'en avaient pas, quelques-unes refusent d'en avoir ou prétendent qu'il n'en existe pas dans ce cas ; enfin, une a dit devoir se méfier des génériques qui pouvaient être dangereux ! Globalement, les pharmacies qui ont finalement fourni un générique quand le client l'a expressément demandé se situent dans les quartiers les moins favorisés. Là encore, la réaction du ministre est très attendue.
Samedi 16 février, 18 h, La Cinquième.
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