L'état d'esprit général est positif. Le malaise hospitalier a été pris en compte. Le constat est direct, sans trop de langue de bois. Des mesures emblématiques ont été prises comme la fin du concours en première année de médecine, la fin du numerus clausus et la suppression du concours de PH. Le manque de candidats à l'hôpital, il est vrai, transformait le concours dans la grande majorité des cas en chambre d'enregistrement. Le statut unique de praticien hospitalier est également une bonne décision. Cela permettra davantage de réactivité et de souplesse pour le recrutement des médecins hospitaliers. L'octroi de nouveaux moyens et de nouvelles responsabilités à la CME et à son président était également très attendu. Bref, le ton du discours a changé. On note la volonté de faciliter le travail des soignants au quotidien et de réhumaniser les soins. Les directions prises répondent pour partie aux attentes des médecins hospitaliers. Mais le jugement final dépendra de l'exécution des mesures. De plus, on peut repérer des effets d'annonces. Le plan propose certes de redonner au service toute sa place. Mais que cela signifie-t-il en pratique ? Il faudrait par exemple accorder une délégation de gestion au service. On parle d’autonomie, mais on n’en dessine pas les contours. Pour la psychiatrie, on en reste aux bonnes intentions malgré l’urgence. Surtout, les moyens pour redresser la barre et atteindre les objectifs affichés paraissent en deçà des besoins. Sur le financement, ce plan ne comprend pas d'évolution majeure. La T2A est maintenue pour l'essentiel, du moins dans l’immédiat. La création de forfaits pour l'insuffisance rénale et le diabète est pour le moins marginale. Il faudrait aller bien plus loin. Les nouveaux moyens dégagés en relevant l’Ondam à 2,5 % sont de 400 millions pour l’ensemble des dépenses d’assurance maladie. Ils doivent être comparés au milliard de déficit atteint par les hôpitaux publics en 2017, 200 millions pour l'AP-HP. Les besoins en investissement sont sans commune mesure avec les moyens annoncés. Les restrictions demandées aux hôpitaux vont donc se poursuivre. Les coups de rabot seront à peine moins tranchants.
Brève
Bernard Granger : « Le statut unique de praticien hospitalier est une bonne décision »
Publié le 20/09/2018
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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