Dans « l'Adversaire », de Nicole Garcia, sorti il y a quelques semaines, il est le beau-père chaleureux et inquiet de Daniel Auteuil.
A la télévision, on le verra bientôt en Jaurès dans l'adaptation des « Thibault », de Roger Martin du Gard. Au théâtre, on l'avait applaudi il y a un an dans « l'Education de Rita », face à Mathilde Seigner.
Bernard Fresson, qui vient de mourir à l'âge de 71 ans, avait débuté au cinéma « par un petit rôle dans un grand film », comme l'écrit le Larousse du cinéma : un soldat allemand dans « Hiroshima mon amour ». Acteur « difficile à cataloguer », selon sa propre formule, il est rarement titulaire du premier rôle, mais marque de sa présence et de sa voix de baryton de nombreux films, qu'il incarne un prolo ou un bourgeois, un homme généreux ou un affreux « beauf ». Il entre facilement dans la bande de Sautet (« Max et les ferrailleurs », « Mado », « Garçon ! »), est au générique d'Alain Resnais (« la Guerre est finie », « Je t'aime, je t'aime ») comme de Roman Polanski (« le Locataire »), d'André Cayatte (« Il n'y a pas de fumée sans feu », « A chacun son enfer »), comme de Claude Berri (« Germinal »). Capable de jouer aussi bien en italien, en allemand ou en anglais, on le voit également dans des films signés Litvak, Frankenheimer ou Fuller.
De même au théâtre, il avait joué aussi bien Shakespeare que Claudel ou Dubillard, sous la direction de metteurs en scène aussi différents que Roger Planchon, Claude Régy ou Robert Hossein (il était Danton dans « Danton et Robespierre »).
Quant à la télévision, elle l'a mis dans la peau de grands hommes comme Pasteur, Mirabeau ou Victor Hugo et a fait de lui, entre autres, un mémorable Javert.
Bernard Fresson avait été nommé deux fois pour le césar du meilleur acteur dans un second rôle (pour « Garçon ! » et « Place Vendôme »). Il n'a pas obtenu la statuette mais restera dans la mémoire des spectateurs.
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