Bénéfices de l'anastrozole dans le cancer du sein

LA MEDECINE EN 2003

Le tamoxifène est, depuis de nombreuses années, le produit de référence pour l'hormonothérapie adjuvante des cancers du sein hormonosensibles de la femme ménopausée.
L'étude ATAC avait déjà montré la supériorité d'un inhibiteur de l'aromatase, l'anastrozole (Arimidex), sur le tamoxifène dans cette indication.
A cette plus grande efficacité, s'associait une diminution significative de l'incidence de plusieurs effets secondaires importants : risque de cancer de l'endomètre, d'AVC, d'accidents thrombo-emboliques...
Il restait cependant à déterminer si des femmes déjà traitées par tamoxifène tireraient un bénéfice du remplacement de ce produit par Arimidex.
L'étude ITA, ayant inclus 449 patientes, a répondu à cette question ; les malades étaient ménopausées, présentaient un cancer hormonosensible diagnostiqué à un stade précoce, mais avec envahissement ganglionnaire. Après chirurgie, associée ou non à la radiothérapie et/ou à la chimiothérapie, ces patientes ont reçu deux à trois ans de tamoxifène (20 mg/j) avant d'être réparties en deux bras, pendant deux à trois ans : soit maintien du traitement par tamoxifène, soit remplacement par anastrozole (1 mg/j).
La substitution a entraîné une diminution des récidives locales (2 contre 12) et de l'ensemble des récidives. La survie sans récidive a également été significativement allongée (p = 0,007). Parallèlement, le nombre des événements secondaires sévères (cancer de l'endomètre, thromboses veineuses profondes...) a aussi été significativement réduit sous Arimidex (2 contre 13).

8e Conférence internationale sur le cancer du sein, Nottingham (Royaume-Uni)