Les Prs Etienne-Emile Beaulieu et Françoise Forette, responsables de l'étude sur la DHEA et le vieillissement parue l'an dernier, ont déclaré être « heureux » de ce que l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) ait choisi de considérer cette hormone naturelle comme un médicament. Dans un rapport publié début juillet (« le Quotidien » du 12 juillet), l'AFSSAPS estimait que « l'utilisation éventuelle de la DHEA n'est pas justifiée en dehors des essais thérapeutiques ou de situations cliniques très particulières à juger au cas par cas ».
En France, la DHEA était déjà délivré dans certaines pharmacies sous la forme de préparation magistrale.
Accueillie par le public comme une hormone de jouvence, la DHEA est un traitement qui nécessite en fait une surveillance stricte. Selon les Prs Beaulieu et Forette, seul le « statut de produit de type médicamenteux » pourrait garantir la qualité du produit et du suivi médical. « Comme dans le traitement hormonal de la ménopause, il faut être attentif aux contre-indications possibles, ajoutent-ils. Plusieurs années d'utilisation et d'observation systématique de la population pourront permettre d'établir définitivement le rapport bénéfice-risque », notent-ils en soulignant que de « nouveaux essais cliniques sont nécessaires », y compris sur les éventuels risques de favoriser le développement de cancers avancés. La molécule n'étant pas brevetable, ces études ne pourront être conduites « qu'avec l'aide de l'Etat, de collectivités territoriales et de mécènes ».
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