Au terme de plusieurs annonces de tensions d’approvisionnement du Vaccin BCG SSI depuis novembre 2014 , le 29 mars dernier l’Ansm annonçait carrément des ruptures de stocks. Aussitôt, le HCSP sur une saisine de la DGS, vient d’émettre un avis « d’optimisation » de l’utilisation des stocks encore dispoibles.
Premier volet : ne plus vacciner à tout âge et prioriser en fonction du risque. Ainsi, le 1er niveau de priorité concerne tous les nouveau-nés en Guyane et à Mayotte qui doivent être vaccinés avant leur sortie de maternité. Et dans les autres départements, Ile de France compris, il faut vacciner les enfants de moins de 5 ans ayant un facteur de risque de tuberculose identifié.
Au 2e niveau, figurent tous les enfants de moins de 5 ans dont le seul facteur de risque est celui de résider en Ile-de-France. Et le 3e niveau privilégie les enfants âgés de 5 à 15 ans révolus sans antécédent de BCG, présentant un facteur de risque de tuberculose identifié et après test tuberculinique négatif.
Cette situation de pénurie justifie pour le HCSP que « les professionnels de santé ne constituent pas une population prioritaire ». Et il rappelle son avis de mars 2010 recommandant la levée de l’obligation vaccinale.
Deuxième volet : rentabiliser les doses de vaccin conditionné en multidose. Le HCSP recommande donc de privilégier les structures habituées à pratiquer des vaccinations groupées (centres de PMI, CLAT, centres de vaccination, maternités), afin de ne pas perdre de doses de vaccin. Les experts précisent toutefois que les cabinets médicaux (médecine générale, pédiatrie) « désireux d’organiser des séances de vaccination groupée peuvent également avoir accès aux vaccins sous réserve de résoudre les problèmes logistiques (approvisionnement, chaine du froid, stockage). »
Les enfants âgés de plus de 5 ans et notamment « les enfants voyageurs », peuvent être vaccinés dans les structures telles que les centres de lutte antituberculeuse (CLAT).
Le laboratoire Sanofi Pasteur MSD propose, en remplacement du vaccin BCG SSI® (Statens Serum Institut), seul vaccin commercialisé en France depuis 2004, un vaccin polonais (Biomed-Lublin) « de façon transitoire et exceptionnelle ». Sans aucune garantie sur un approvisionnement pérenne du marché avec ce vaccin sur les mois à venir.
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