Il n'y a pas, à ce jour, de consensus en ce qui concerne le diagnostic et la prise en charge des dilatations aortiques. On parle de dilatation de l'aorte lorsque le diamètre est augmenté en valeur absolue (> 3,5 cm au niveau de l'aorte ascendante et > 3 cm pour l'aorte descendante). Les techniques récentes d'imagerie permettent de visualiser notamment les éventuelles hémorragies intramurales et d'apprécier les caractéristiques de la lumière vasculaire et de la paroi artérielle. L'évaluation globale doit prendre en compte le siège de la dilatation, les caractéristiques de la paroi artérielle, l'évolution naturelle de chaque type de dilatation et la présence de certains facteurs pronostiques défavorables.
Le risque de complications - dissection et rupture - est majoré, en règle, lorsque le diamètre aortique est supérieur à 5 cm. Les autres indicateurs péjoratifs sont, notamment, l'atteinte de l'appareil valvulaire et l'existence d'antécédents familiaux de cardiopathie valvulaire.
Le traitement médicamenteux peut avoir un impact sur les facteurs hémodynamiques responsables de la vitesse de progression de la dilatation aortique ; il peut également avoir un effet direct sur la paroi artérielle. Le geste opératoire doit être envisagé dans les situations suivantes : en cas de dilatation symptomatique, d'hémorragie intramurale, en présence d'une distensibilité aortique médiocre et d'une non-réponse au traitement bêtabloquant. L'intervention avec préservation valvulaire tend à reproduire la géométrie normale des sinus aortiques.
Le Pr M. Yacoub a précisé que, « dans la dilatation aortique de la maladie de Marfan, il faut opérer avec conservation valvulaire avant le stade de dissection chronique et, bien sûr, en cas de dissection aiguë ».
D'après la communication du Pr M. Yacoub, Royal Brompton, Royaume-Uni.
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