De plus en plus fréquent
La maladie de Basedow atteint environ 0,5 % de la population et elle est responsable de 50 à 80 % des cas d’hyperthyroïdie. La femme est 7 fois plus souvent atteinte que l’homme. L’incidence est maximale entre 40 et 60 ans. Certains facteurs d’environnement sont favorisants comme les épisodes infectieux, un accouchement récent, le tabac, la corticothérapie ou son arrêt, et les médicaments contenant de l’iode.
Grâce au dosage de la TSH, la découverte de formes frustes est de plus en plus fréquente. La maladie de Basedow reste la cause la plus fréquente d’hyperthyroïdie infraclinique chez les moins de 50 ans.
Les formes peu symptomatiques sont souvent biologiquement frustes, avec une TSH isolément abaissée. Il faut y penser en cas de trouble de la voix par faiblesse des muscles pharyngés. Ils peuvent s’associer à des troubles de la déglutition et nécessiter une hospitalisation.
AC par FA
L’arythmie complète par fibrillation auriculaire est une forme classique de découverte d’une hyperthyroïdie modérée. Le dosage de la TSH fait partie du bilan systématique. Par ailleurs, l’hyperthyroïdie est une cause d’ostéoporose, les hormones thyroïdiennes ayant un effet direct sur les ostéoclastes.
Une augmentation de la fréquence des selles est notée dans 20 % des maladies de Basedow. L’amaigrissement résulte de l’augmentation du métabolisme de base. Une cholestase est parfois présente. Une anorexie, fréquente chez les sujets âgés, est alors trompeuse.
Sur le plan oculaire, 80 % des ophtalmopathies thyroïdiennes sont associées à une hyperthyroïdie. On observe souvent une rétraction de la paupière supérieure ou une occlusion palpébrale incomplète par protrusion oculaire. Le diagnostic différentiel de l’exoptalmie de la maladie de Basedow est la tumeur rétro-orbitaire, l’IRM étant indispensable en cas d’ophtalmopathie marquée.
Entretiens de Bichat. D’après la communication de M.-L Raffin-Sanson, L. Deghani et L. Cazabat (hôpital Ambroise-Paré, Boulogne-Billancourt et Faculté de Médecine Paris Ile de France Ouest, Université Versailles Saint Quentin).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature