BLOC-NOTES
Le pianiste Barry Harris, 73 ans, reste une des personnalités majeures de cette révolution jazzistique intervenue à la fin des années 1940. Pianiste maison du fameux « Blue Bird » à New York, il accompagne l'élite des « révolutionnaires » d'alors, de Charlie Parker à Charles Mingus en passant par Miles Davis, Dexter Gordon ou Max Roach, qu'il rejoindra en 1956 - avec Sonny Rollins - après la tragique disparition du trompettiste Clifford Brown. Devenu leader d'un excellent trio, il se produit toujours cependant avec le gotha du jazz moderne, tant il est demandé pour sa finesse d'exécution et son élégance pianistique. Reconnu comme le continuateur de l'esprit jazz insufflé par Bud Powell et Thelonious Monk, Barry Harris, qui se faisait trop rare sur scène, consacre aussi une grande partie de son temps à l'enseignement.
Paris, Franc-Pinot (01.46.33.60.64), 11 au 14 juin, 21 h.
Rhoda Scott
L'organiste Rhoda Scott s'est fait connaître en France, certes grâce à son style extrêmement groovy, mais aussi pour une particularité physique : jouer avec les pédales de son instrument les pieds nus, d'où son surnom de « Barefoot Lady ». Quarante ans de carrière, des collaborations avec des stars comme George Benson, Ella Fitzgerald ou Ray Charles, une manière très originale de pousser l'orgue Hammond dans ses derniers retranchements jazzy, sont autant d'éléments qui ont contribué à faire de la virtuose un leader très respecté au swing permanent. La sortie de son dernier album au nom prédestiné, « Encore, Encore, Encore » (Emarcy/Universal, 10 juin) est un événement majeur pour cette grande dame de l'orgue.
Paris, Sunset (01.40.26.46.60), du 12 au 14 juin, 22 h.
Pianos solos
Quatre soirées consacrées à quatre pianistes à très forte personnalité dans le monde du jazz actuel - René Urtreger (11 juin), Marc Copland (12), Bill Carrothers (13) et Ran Blake (16) - pour un retour du jazz au Châtelet après quelques années d'absence. Si les noms d'Urtreger, Carrothers ou Copland sont connus des jazzfans, celui de Ran Blake l'est moins dans la mesure où le pianiste, âgé de 68 ans, figure importante du « Third Stream » et reconnu pour ses qualités pédagogiques, a surtout enregistré avec des musiciens modernes comme Steve Lacy, Anthony Braxton ou Clifford Jordan.
Paris, Foyer du théâtre du Châtelet , 11 au 16 juin , 19 h 30.
Erik Truffaz
Le trompettiste Erik Truffaz retrouve son fidèle quartette pour toute une série de concerts en France et en Europe à l'occasion de la parution de son dernier CD, « The Walk of The Giant Turtle » (Blue Note/EMI). Présenté comme le plus « davisien » des jazzmen français, le Savoyard âgé de 43 ans, est surtout un instrumentiste dont le style plonge dans les racines du rock et du jazz binaire des années 1970, le tout mâtiné de rap et de drum'n'bass très tendance.
Paris, La Cigale, 3 juin, 20 h 30. Art Rock Festival, Saint-Brieuc, 7 juin. Fort en Jazz Festival, Francheville, 13 juin. Nice Jazz Festival, Nice, 24 juillet.
Jan Lundgren
Les jazzmen nordiques poursuivent leur invasion musicale et pacifiste dans l'Hexagone. Après les Norvégiens, c'est au tour des Suédois de partir à la conquête du public français, tel le trio du pianiste Jan Lundgren. Reconnus dans leur pays, les trois musiciens pratiquent une musique qui s'inspire des chansons traditionnelles suédoises et des standards du jazz, comme le prouve « Plays The Music of Jule Styne » (Sittel Records/Abeille), un disque consacré aux thèmes du célèbre pianiste américain.
Paris , Duc des Lombards (01.42.33.22.88), 6 & 7 juin, 21 heures.
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