C'est un petit legs d'Alain Juppé aux gouvernements qui se succèdent depuis 20 ans : le projet de loi de Financement de la Sécurité sociale – PLFSS pour les intimes.
Pour l'équipe d'Édouard Philippe, l'exercice est une première et le marathon commence ce matin, 9 heures, avec la présentation officielle du texte (suivront le dépôt au Parlement, les heures de lecture dans les deux chambres – homériques batailles d'amendements garanties – … le tout devant être bouclé au début du mois de décembre).
Ce PLFSS, premier de l'ère Macron, a cette saveur particulière des budgets de « lendemain d'élection ». Les promesses du candidat En Marche sont encore fraîches dans les esprits. Il va falloir les conjuguer avec l'engagement d'un retour à l'équilibre des comptes de la Sécu « à l'horizon 2020 ».
Et avec la réalité des comptes.
Car la LFSS 2018 va se fonder sur une situation légèrement moins rose que celle un temps annoncée par le gouvernement précédent : le déficit global de la Sécu affichera à la fin de l'année quelque 4,2 milliards d'euros au compteur. Un « trou » pour plus de la moitié creusé par celui de l'Assurance-maladie.
Plus que jamais, l'opération calfeutrage – éternellement sur le métier depuis 20 ans – va demander de manier la pelle avec doigté.
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