A l'exception notable du cancer du poumon chez les femmes, la mortalité par cancer en France connaît une baisse - qui s'est accélérée lors de la dernière décennie - et touche des personnes de plus en plus âgées, selon l'Institut national du cancer (InCA). Le cancer, dont l'incidence augmente en France, reste la première cause de mortalité chez l'homme et la deuxième chez la femme après les maladies cardio-vasculaires. En 2010, selon les estimations, environ 146.800 personnes mourront du cancer en France, dont 84.800 hommes et 62.000 femmes.
La baisse de la mortalité est imputable à l'amélioration du dépistage (sein, côlon, utérus) et à la prise en charge thérapeutique. Elle est due aussi à la baisse de l'incidence de certains cancers du fait d'une meilleure hygiène de vie (moins d'alcool et de tabac, des aliments plus sains) et aux progèrs de la prévention. Dans certains cas, l'incidence augmente mais la mortalité diminue, du fait de diagnostics plus précoces et de traitements plus efficaces. Ainsi pour le cancer de la prostate, avec +115% de cas et -21% de décès, ou pour celui du sein, avec +23% de cas et -13% de décès. Parmi les cancers les plus fréquents, c'est le cancer colorectal qui a le plus baissé, grâce au dépistage. En 2010, on peut estimer que les hommes atteints mourront surtout du cancer du poumon (21.100 décès), du cancer colorectal ou du cancer de la prostate, qui représentent près de la moitié des décès masculins par cancer. Chez les femmes atteintes de cancer, le cancer du sein vient au premier rang des décès suivi du cancer colorectal et du cancer du poumon, un des rares pour lesquels l'incidence et la mortalité ont augmenté. A eux trois, ces cancers représentent 42% des décès féminins par cancer. Chez les femmes, tabac aidant, le taux de décès par cancer du poumon a plus que doublé sur 20 ans, avec même une accélération sur la période récente.
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