Bacilles d’anthrax : les militaires américains gèle l’activité de leurs laboratoires sur les armes biologiques

Publié le 04/09/2015

Crédit photo : EYE OF SCIENCE/PHANIE

L’affaire des lots de bacilles actifs d’anthrax n’en finit pas d’interroger les militaires américains. Le Pentagone a décidé jeudi de geler l'activité de ses laboratoires de recherche sur les armes biologiques, le temps de vérifier toutes les procédures de sécurité après la découverte de failles dans plusieurs d'entre eux. Un moratoire sur "la production, la manipulation, les essais et l'expédition" des substances biologiques a été décrété dans les quatre laboratoires capables de produire ces substances. "Ces mesures resteront en place jusqu'à l'achèvement" d'une vérification des procédures de sécurité dans ces laboratoires. Cinq autres laboratoires militaires, qui ne produisent pas des substances biologiques mais les utilisent, sont également concernés par une revue des procédures de sécurité.

La fiabilité des procédures des laboratoires de recherche biologique de l'armée américaine a été mise en doute au printemps dernier par la découverte de bacilles actifs de la maladie du charbon dans des lots de bacilles supposés inactifs expédiés par le laboratoire militaire de Dugway (Utah, ouest). Des lots suspects provenant de ce laboratoire ont été retrouvés dans 194 laboratoires aux Etats-Unis et dans 9 pays étrangers. Les concentrations en bacilles actifs étaient très faibles et aucune contamination humaine n'a été décelée. Une enquête indépendante diligentée par le Pentagone, dont les conclusions ont été rendues publiques en juillet, n'a identifié aucune faute majeure pour expliquer l'erreur. Le renforcement des mesures de sécurité annoncé jeudi fait suite à une nouvelle découverte de bacilles actifs de la maladie du charbon en dehors de l'enceinte confinée du laboratoire de Dugway, sans conséquence pour la santé humaine.


Source : lequotidiendumedecin.fr