La ministre de la Santé a fait un passage remarqué à Vienne. C'est là qu'elle a officiellement reçu le rapport d'experts sur la prise en charge des personnes infectées par le VIH des mains de son coordonnateur, le Pr Patrick Yéni. Les recommandations, qui devraient être disponibles à la Documentation française à partir du 15 septembre, rejoignent les normes admises dans les pays du Nord, d'une mise sous traitement beaucoup plus précoce à partir de 500 CD4/mm3 plutôt que 350. Elles encouragent aussi un dépistage élargi à la population générale et renouvelé dans certaines populations cibles et prône de nouvelles formes de prévention intégrant le traitement antirétroviral, non plus dans l'intérêt direct du patient, mais dans celui de son partenaire et celui la population en général.
Le cinquième Plan français de lutte contre le sida devrait être enfin annoncé cet automne. Roselyne Bachelot en a résumé les principales orientations, parmi lesquelles le renforcement et la banalisation du dépistage dans le cadre du système de soins avec les médecins traitants. Le dépistage réalisé par des non-professionnels de santé, « une révolution sociétale », est présenté comme la « mesure phare » du futur plan.
La ministre s'est d'ailleurs rendue sur le stand d'AIDES afin de se faire dépister par un militant, un « geste politique fort », a commenté Bruno Spire, le président de l'association. Dès 2011, au moins 10 centres devraient s'ouvrir en France pour la réalisation de tels dépistages au moyen de tests rapides d'orientation diagnostique, en dehors des situations d'urgence et en dehors du système de soins.
Des centres de santé sexuelle devraient remplacer les centres de dépistage anonyme et gratuit et les CIDDIST. Enfin, la recommandation de l'INSERM en faveur de la mise en place expérimentale de « centres de consommation supervisés » pour les usagers de drogues devrait être prise en compte.
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