C’EST D’ABORD aux médecins que s’adresse Roselyne Bachelot dans un entretien qu’elle a accordé ce mercredi au « Figaro ». Elle y évoque en effet les élections aux URPS, la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST), le C à 23 euros, les maisons de santé, l’âge de départ en retraite des libéraux.
• Sur les URPS, la ministre réfute la lecture d’un vote sanction de sa politique. Au « Figaro » qui lui demande si elle se sent « fragilisée » après la victoire de l’axe CSMF-SML qui a fait campagne « contre (sa) politique », Roselyne Bachelot répond : « Non, pas du tout. Il ne s’agit pas de ma politique mais de celle du gouvernement. Et je ne pense pas qu’elle soit désavouée. La plupart des médecins ne se sont pas déterminés sur un critère politique. Et surtout, il ne faut pas surinterpréter les slogans et les postures de campagne. Dès qu’on aborde les sujets concrets – les alternatives au paiement à l’acte, la délégation de tâches entre professionnels de santé… –, rien ne nous oppose substantiellement. »
• Le sort des mesures « vexatoires » de la loi HPST ? « J’ai suspendu l’application de ces mesures qui résultent d’amendements parlementaires, constatant que la continuité des soins était correctement organisée sans elles. Elles restent inscrites dans la loi car nous cherchons le bon véhicule législatif pour les supprimer. Je n’ai pas de double discours », indique Roselyne Bachelot.
• Interrogée sur l’évaluation des maisons de santé, la ministre fait une mise en garde : « Une maison de santé, dit-elle, doit être un projet porté par des médecins, pas se résumer à quatre murs que des élus locaux s’offrent comme ils s’offrent une nouvelle piscine. Ce n’est pas toujours le cas aujourd’hui, il y a des maisons de santé vides. J’ai donné des consignes claires aux agences régionales de santé : elles ne doivent pas être confondues avec un guichet où l’on vient chercher un chèque. »
• Le C passera-t-il comme promis à 23 euros le 1er janvier ? « Oui, promet la ministre, précisant que le budget 2011 de la Sécu inclut cette revalorisation, conformément à l’engagement du chef de l’État, malgré le contexte budgétaire tendu. »
• Alors que députés et sénateurs ne sont pas d’accord, dans le cadre de la réforme des retraites, sur l’âge de départ en retraite sans décote des médecins (les premiers prônent 67 ans, les seconds maintiennent pour l’instant 65 ans), Roselyne Bachelot se dit plutôt pour le recul : « J’ai tendance à dire que le report de deux ans de l’âge de la retraite doit concerner l’ensemble des différents corps sociaux. J’observe d’ailleurs que de nombreux médecins partent déjà après 65 ans… »
Quotimed.com, le 06/10/2010
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