Roselyne Bachelot a confirmé lundi 30 août que 2011 serait « l’année des patients et de leurs droits ». Intervenant à Marseille devant les 1res Assises du Ciss qui réunissaient les associations de patients dans la Cité Phocéenne, la ministre de la Santé a annoncé que la journaliste et médecin Marina Carrère d’Encausse, présidera « les différents travaux qui jalonneront cette année » et que Christian Saout, président du Ciss ainsi que Christine d’Autume (de la Dhos) en seront les rapporteurs. Au-delà de ces annonces, Roselyne Bachelot a assuré que cette année serait l’occasion de faire avancer concrètement les droits des patients dans trois directions.
Joignant le geste à la parole, elle a, à cette fin, lancé trois missions qui devront faire des propositions avant la fin de l’année 2010. La première devra plancher sur la façon de « renforcer la visibilité, l’effectivité et la promotion des droits ». Elle devra également « suggérer des voies de dynamisation de la participation des usagers à la décision publique » a ajouté la ministre. Il s’agira notamment de réduire « l’asymétrie d’information entre les usagers et les acteurs du système de santé ». La seconde mission lancée par le ministère de la santé consistera à trouver les moyens de « promouvoir la bientraitance dans les établissements de santé » ou comment améliorer l’accueil des patients, le dialogue médecin-malade ou la lutte contre la douleur par exemple. Enfin, la dernière mission de réflexion tournera autour de la façon d’adapter l’organisation du système de soins aux évolutions telles que l’expansion de l’e-santé ou développement de la prise en charge ambulatoire, par exemple. Sur la base des rapports de ces trois missions de pistes de réformes et des propositions d’événements pour 2011 seront arrêtées, promet la ministre.
Dans son discours de Marseille, Roselyne Bachelot a également évoqué la future loi de santé publique qui succédera à la loi quinquennale de 2004. Elle annonce « une loi courte mais ambitieuse, structurante, lisible » et qui mettra l’accent sur la prise en compte des problèmes de santé des plus vulnérables et la réduction globale des inégalités sociales de santé. Au-delà de ces deux priorités, Roselyne Bachelot entend faire de cette nouvelle loi de santé publique, le « vecteur d’une politique nationale de santé publique ambitieuse qui réponde à de nouveaux défis ». Et de citer la mortalité prématurée, une espérance de vie sans incapacité plutôt basse par rapport à d’autres pays européens et les risques sanitaires liés aux modifications des modes de vie comme l’obésité.
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