NON SEULEMENT Porto étire nonchalamment la mémoire du vin sur les méandres du Douro, mais on a inscrit dans le grand livre du Patrimoine mondial les labyrinthes de la vieille ville et toutes les accumulations baroques d’or et d’azulejos. Résultat : des travaux de restauration pharaoniques pour redonner vie aux joyaux oubliés, aux couleurs fanées et aux façades lépreuses.
Mais en même temps, on profite des friches pour se lancer dans l’architecture du plaisir sans faire perdre à la ville son âme.
La Casa da Música, achevée en 2005, est une salle de spectacle ultramoderne, un grand cube de verre et de béton, une sorte de « rock form » torturée par l’architecte hollandais Koolhas et plantée à la lisière de la place de Boavista.
La fondation Serralves abrite maintenant un musée d’Art contemporain bâti par l’architecte Siza Vieira. La composition du bâtiment, qui fait penser aux oeuvres emblématiques de Brasilia, contraste singulièrement avec la Casa Serralves (siège de la fondation), une magnifique villa Art déco postée au sommet des jardins.
Coups de coeur de chaque côté du Douro.Pour enjamber le Douro, quelques ponts sobres et effilés ont été ajoutés à celui qu’avait construit en 1877 Gustave Eiffel. Là se trouvent les quais de Vila Nova de Gaia, haut lieu du vin de Porto, une enfilade de caves aux noms prestigieux, mais aussi de restaurants transparents comme du cristal alignés le long du fleuve. Le plus en vue est le Bogagni Café, avec la fine nouvelle cuisine du chef Sandro Bianchini (30 euros environ).Coups de coeur pour le Café Majestic (112, rua Santa Catarina) et son charmant style désuet pour déguster un verre de vieux porto autour d’un plat portugais (25 euros) ; une visite à la librairie Lello & Irmao, l’une des plus belles du monde ; le sommet de la tour dos Clerigos (225 marches !) en fin de journée pour sa vie exceptionnelle ; l’ancienne cour d’appel transformée en Centre portugais de la photographie ; une croisière de quelques jours sur le Douro ; des évasions pittoresques dans la région de Porto : à Barcelos (le jeudi, jour de marché), à Guimaraes, « coeur historique » du Portugal, et à Braga, pour le célèbre escalier du Bom Jesus, et le tout nouveau stade ultramoderne bâti à flanc de montagne ; une nuit à la Pousada Santa Maria do Bouro à Amares, un ancien couvent cistercien ressuscité de ses ruines par l’architecte Souto de Moura (chambre à partir de 135 euros la nuit).
Renseignement, pour partir : 3 vols quotidiens sur la TAP Orly-Ouest/Porto à partir de 139 euros A/R (TAP, tél. 0.820.319.320 et www.tap.fr). Office de tourisme du Portugal, 135, boulevard Haussmann, 75008 Paris, tél. 0.811.65.38.38, et www.visitportugal.com. Voir aussi brochure « Week-ends Europe » d’Euro Pauli, les forfaits avion + 2 nuits à partir de 217 euros Paris/Paris. Rens. : Euro Pauli, 0.826.803.303.
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