° Membre de l’école de Brive, prix RTL Grand Public avec « la Nuit des hulottes » et prix des Maisons de la Presse avec « le Porteur de destin », Gilbert Bordes raconte, dans « la Maison des Houches » (1), l’histoire de deux révoltés : un ancien guide de haute montagne victime de plusieurs attaques cérébrales et qui refuse de quitter sa ferme pour une maison de retraite, et sa petite-fille, une adolescente qui fait les 400 coups avec les petits malfrats de la vallée. Conduits à faire l’ascension des Drus, le vieil homme et la jeune fille seront confrontés à une montagne qui pourrait bien leur donner une belle leçon d’humilité.
° De la montagne à la mer, il y a André-Jean Lafaurie, qui, après les trois volumes de « la Maison Etcheverry », continue de raconter l’âme basque. « Ozar » (2), le premier tome de la saga « les Marées de Socoa », nous ramène au XVIIIe siècle, lorsque le pirate Ozar (« l’insolent », en basque) d’Arritz, revenu riche de ses courses sur les océans, enlève la fille du sénéchal Galzi, à Bayonne. Depuis, la vengeance se relaie d’une famille à l’autre. Tous leurs descendants, armateurs, marins-pêcheurs, surfeurs, continuent de strier l’océan basque et de le rougir du sang de leurs sacrifices. Le deuxième tome, « Zigor », est prévu avant l’été.
° Fils de Bernard Simiot (l’auteur de « Ces messieurs de Saint-Malo »), Philippe Simiot a repris le flambeau familial en poursuivant les aventures des Carbec. « Une partie de zanzibar » (3) est donc une saga bretonne (le zanzibar étant un jeu de dés, inventé par les marins en mission d’observation au large de l’île africaine pour tromper l’ennui) qui se déroule sous la IIIe République. L’histoire de Berthe, couturière à Lorient, et de son mari Auguste, sous-officier dans l’artillerie de marine, qui adoptent un jeune orphelin roumain et qui, après plusieurs années en Nouvelle-Calédonie, ont du mal, en revenant en métropole, à trouver leur place. L’occasion pour l’auteur de revenir sur les grands événements de la fin du XIXe siècle qui ont forgé la conscience républicaine.
° Jean-Paul Malaval, à qui l’on doit « Une famille française », nous mène, avec « l’Or des Borderies » (4), dans les Charentes, le pays du cognac, au lendemain de la guerre de 14-18. Lorsque le maître de Puypierre choisit de confier le domaine à l’un de ses petits-fils, l’autre n’aura cesse de venger l’injustice dont il se considère victime, quitte à mettre en péril le patrimoine familial. Une guerre fratricide qui nous met au cœur d’un monde complexe où s’équilibrent instinct paysan et sens du négoce, catholicisme et protestantisme, culture française et apports britanniques.
° Riches des couleurs de nos régions et des saveurs d’antan, les romans de la collection « Terres de France » sont autant d’invitations au voyage. Le dernier paru, « les Filles du pasteur Muller » (5), se déroule en Alsace, d’où est originaire l’auteur, Marie Kuhlmann. Il raconte le destin de trois jeunes filles aux caractères et aux désirs très différents, alors qu’en 1870, la France déclare la guerre à la Prusse. L’Alsace est annexée, les combats sont meurtriers, chaque sœur affronte les épreuves à sa manière, en digne fille du pasteur Muller.
(1) Belfond, 237 p., 19,50 euros.
(2) Anne Carrière, 476 p., 22 euros.
(3) Albin Michel, 284 p., 19 euros.
(4) Calmann-Lévy, 328 p., 20 euros.
(5) Presses de la Cité, 372 p., 19,90 euros.
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