AUJOURD'HUI, il existe deux traitements de fond de la SEP, les immunomodulateurs et les immunosuppresseurs. Une chance pour les patients, étant donné la variabilité de la réponse individuelle au traitement. Il a été démontré, par de nombreux essais cliniques, que les traitements de la SEP permettent de réduire d'environ 30 % le nombre des poussées et de 60 %-70 % les nouvelles lésions constatées par IRM.
L'acétate de glatiramère (Copaxone) fut la première alternative aux interférons pour traiter des patients atteints de SEP-RR. Il demeure le seul représentant de la classe en 2007. Toutefois, on s'est vite aperçu que 30 % à 40 % des patients ne répondaient pas aux traitements de fond, ce qui a fait s'interroger sur leur utilisation ; en effet, l'apparition d'anticorps neutralisants pourrait être responsable de l'inefficacité du traitement. C'est pourquoi les chercheurs se sont penchés sur la définition des critères de la non-réponse thérapeutique et sur la sélection des patients susceptibles de répondre à tel ou tel traitement.
Les spécialistes réunis dans le cadre d'un symposium organisé par les Laboratoires sanofi-aventis et Teva Pharma ont souligné l'intérêt des études observationnelles dans l'évaluation de l'efficacité des traitements de la SEP à long terme, avec : une cohorte suffisante de patients, une durée de plus de 5 ans, des centres bien identifiés reflétant les différentes pratiques, des critères de jugement primaire et secondaire préétablis, une évaluation standardisée et validée avec contrôle des traitements associés.
80 % ont moins d'une poussée tous les 5 ans.
En ce qui concerne le Copaxone 20 mg/ml, il est indiqué pour réduire la fréquence des poussées chez les patients ambulatoires atteints de SEP évoluant par poussées récurrentes/rémittentes. Elles se caractérisent par au moins deux poussées récurrentes de troubles neurologiques, au cours des deux années précédentes. Des données obtenues chez les patients, avec 12 ans de suivi, montrent que 80 % d'entre eux ont moins d'une poussée tous les 5 ans, ce qui atteste l'efficacité de cet agent immunomodulateur au long cours.
Le programme Agirsep, illustration de l'investissement de sanofi-aventis et Teva Pharma dans cette pathologie, a pour objectif de faciliter des initiatives médicales régionales dans le domaine de la SEP, grâce à un soutien financier et logistique. Tous les projets ayant un intérêt régional, voire national, peuvent être retenus. Il s'agit notamment d'études médico-économiques ou épidémiologiques, d'évaluation de la prise en charge globale du patient ou de certains symptômes, d'enquêtes sur la qualité de vie des patients ou de l'information des patients et des professionnels de santé. Il existe actuellement 25 groupes régionaux sur l'ensemble du territoire français et d'autres sont en cours de constitution.
Conférence de presse organisée par sanofi-aventis et Teva Pharma dans le cadre des journées de neurologie de langue française, en présence du Pr L. Rumbach (Besançon).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature