AVC : penser à une origine virale peu après un zona

Publié le 11/11/2002

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L'équipe américaine du Dr Gilden rapporte dans le NEJM deux cas de patients qui ont présenté un accident vasculaire cérébral dans les suites d'un épisode de zona.
Six mois après la manifestation cutanée virale, ces deux sujets ont présenté des signes de perte de force musculaire au niveau des membres et des troubles de la vision. Des cas similaires avaient déjà été décrits dans les suites immédiates ou proches d'une résurgence d'une infection par le virus de la varicelle et du zona. Les deux patients du Dr Donald H. Gilden ont bénéficié dès le début de la symptomatologie d'un examen du liquide céphalo rachidien à la recherche d'ADN viral. Dans les deux cas, ces tests se sont révélés négatifs, mais des anticorps antiviraux étaient présents.
La mise en place d'un traitement par antiviraux, par voie intra-veineuse, a permis un retour de ces deux patients à leur état clinique antérieur.
Pour les auteurs, « cette symptomatologie neurologique est liée à une multiplication au sein des artères cérébrales du virus de la varicelle et du zona dans des conditions de réactivation clinique. Le délai que nous avons enregistré entre l'infection initiale et les signes neurologiques doit inciter les médecins à soupçonner ce type de pathologie en particulier chez les sujets de plus de 60 ans ayant été récemment atteints de zona ».
En présence d'une infection datant de quelques mois, un prélèvement du liquide céphalo-rachidien à la recherche d'anticorps et d'ADN viral doit être systématique et un traitement par antiviraux doit être installé avant même les résultats des tests.
Ces pathologies sont à différencier des méningo-encéphalites herpétiques qui peuvent se traduire par un tableau clinique neurologique atypique. Elles sont la conséquence soit d'une primo-infection, soit d'une réactivation virale atteignant de façon prédominante le système limbique et les voies olfactives.

Dr I. C.