Certes, il existe des facteurs de risque d'AVC ischémique, comme le tabac et l'HTA ; mais, selon une nouvelle étude, la colère et d'autres émotions « négatives » comme la peur pourraient constituer des facteurs gâchettes. L'étude, conduite par des chercheurs israéliens, a porté sur 200 sujets (moyenne d'âge : 66 ans) hospitalisés pour un AVC constitué ou un AIT ; 30 % ont signalé l'existence, dans les deux heures précédant l'accident, d'une colère ou d'émotions négatives comme la peur, l'irritabilité, la nervosité ou encore d'un changement brutal de position (par exemple, se lever brutalement de son lit en entendant un petit enfant tomber et pleurer). Ces facteurs gâchettes pourraient multiplier par quatorze le risque d'AVC dans les deux heures. Le niveau de colère ou d'émotions négatives était évalué sur une échelle. Par exemple, les patients étaient considérés comme exposés à la colère s'il avaient un score de cinq sur une échelle en sept points. Les chercheurs ne savent pas comment ces facteurs précipitent l'AVC. Ils évoquent des modifications dans les facteurs de la coagulation ou au niveau de l'épithélium.
Enfin, dans cette étude, d'autres facteurs n'ont pas été retrouvés : émotions positives, exercice physique intense, repas copieux.
« Neurology » du 14 décembre 2004.
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